Rasées, industrialisées, privatisées : les forêts en danger


Le Centre pour la recherche forestière internationale (CIFOR) est un établissement scientifique de recherche sur les défis les plus urgents en matière de gestion forestière et des paysages. Le CIFOR est un organe indispensable car il s’évertue à influencer les politiques pour qu’ils agissent en faveur de l’environnement. Robert Nasi, directeur du CIFOR et de l’ICRAF et Julien Sabatier, ingénieur en agro développement et stagiaire au CIFOR ont répondu à nos questions sur la situation de la déforestation à l’échelle du globe. 

Mr Mondialisation : Pouvez-vous nous expliquer le fonctionnement du CIFOR et votre implication au sein de cet établissement scientifique ?

siège du CIFOR/Alain Compost @Flickr

Robert Nasi : Je travaille dans le domaine de l’environnement depuis 40 ans et depuis 25 ans au CIFOR (Centre International de Recherche Forestière). Je suis le directeur scientifique et directeur général du CIFOR et plus récemment de l’ICRAF (Centre International pour la recherche en agroforesterie). Je m’intéresse de près à la gestion durable des ressources naturelles et plus particulièrement à la gestion forestière.  Au CIFOR, on intervient surtout dans la zone tropicale et intertropicale. Notre organisme veut influencer les politiques afin que la gestion forestière soit effectuée de la manière plus durable. On effectue également des recherches sur les interactions entre humains et forêts en veillant à préserver la qualité de vie des populations environnantes. 

Nous voulons que les zones forestières soient utilisées de façon durable et qu’il n’y ait pas de dérives à des fins lucratives. Même si des politiques de gestion durable sont mises en place, les changements dépendent surtout du bon vouloir des gouvernements :

Ce ne sont pas les scientifiques qui décident.

On essaie, à notre niveau, d’alerter les politiques sur l’importance du respect de l’environnement en les mettant en garde sur des risques environnementaux comme on l’a fait pour le Congo en montrant les liens assez forts entre croissance de l’épidémie d’Ébola et déforestation. Nos résultats de recherches sont en open access pour que tout le monde puisse en bénéficier.

Julien Sabatier : Je suis actuellement en stage de fin d’étude avec le CIFOR. Je mène en parallèle une formation d’ingénieur en agro-développement qui me permet d’aborder la forêt avec une vision systémique. Après une expérience en tant que technicien agroforestier en France, je réalise maintenant un…

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Auteur: Sharon Houri