RDC : la montée en puissance du groupe rebelle Twirwaneho met en lumière l’instabilité permanente de l’est du pays

Le conflit de trois décennies dans la région orientale de la République démocratique du Congo (RDC) a entraîné la prolifération de centaines de groupes armés. La violence semblant prendre une tournure ethnique, plusieurs groupes sont apparus, affirmant vouloir protéger leurs communautés contre les attaques. L’un de ces groupes est le Twirwaneho, qui est devenu plus actif depuis 2019. Christopher P. Davey, qui a étudié en profondeur les causes du conflit dans l’est de la RDC, explique comment la revendication d’autodéfense communautaire des Twirwaneho met en évidence la nature fragmentée de la politique congolaise.

En quoi consiste le conflit en RDC ?

La République démocratique du Congo (RDC) est le théâtre d’un conflit de plus en plus violent depuis que le génocide rwandais de 1994 a poussé plus d’un million de réfugiés à traverser la frontière commune. Les efforts du Rwanda pour capturer les responsables du génocide ont déclenché deux guerres. Depuis lors, la violence, alimentée par des groupes armés, perdure.

Les relations contrariées entre le siège du pouvoir à Kinshasa, les groupes sociaux et économiques extérieurs jouent un rôle central dans la politique congolaise. À ce mélange s’ajoutent les groupes armés transnationaux, les armées étrangères, la mission de maintien de la paix de l’ONU et les acteurs de l’État congolais comme l’armée.

Cette situation a entraîné la plus longue crise de réfugiés au monde. Elle a également entraîné la prolifération et la fragmentation de dizaines de groupes armés dans la région orientale.

L’un de ces groupes est le Twirwaneho, un groupe d’autodéfensse de Banyamulenge – ou groupe armé tutsi congolais basé au Sud-Kivu – d’autodéfense.

Il est important de comprendre ce groupe car sa montée en puissance démontre la nature interminable de la guerre au Congo.

Qui sont les Twirwaneho ?

Les Banyamulenge sont un groupe minoritaire du Sud-Kivu, dans…

La suite est à lire sur: theconversation.com
Auteur: Assane Diagne, Francophone Editor, The Conversation