Le PDG de BlackRock, le plus grand gérant d’actifs au monde, a multiplié les déclarations pour lutter contre le changement climatique. Dans les faits, ses votes lors des dernières assemblées générales des entreprises dont il est actionnaire, montrent tout le contraire.
« Faites ce que je dis, pas ce que je fais. » Ainsi pourrait-on résumer les annonces de Larry Fink, PDG de Blackrock, au regard de et ce que le plus grand gérant d’actifs au monde pratique au quotidien. Dans une lettre envoyée à ses clients en janvier 2020, le patron du géant financier – qui gère 7300 milliards de dollars d’actifs détenus par des actionnaires, des institutions ou des grandes fortunes – annonce vouloir faire de l’investissement durable sa « norme en manière d’investissement ». « Le changement climatique constitue désormais un facteur déterminant dans les perspectives de long terme des entreprises », assure alors l’une des voix les plus influentes de la finance américaine.
Neuf mois plus tard, le constat établi par plusieurs études est tout autre. Blackrock, qui siège dans les conseils d’administration de milliers de grandes entreprises, n’a soutenu que trois des 36 résolutions en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique présentées lors des assemblées générales d’entreprises américaines cotées à Wall Street. Selon l’ONG Majority Action, qui a regardé ces votes à la loupe, un vote positif de Blackrock – et de l’autre grand fond d’investissement Vanguard – aurait par exemple conduit à mettre la direction de la banque JPMorgan Chase face à ses responsabilités de premier argentier mondial de l’industrie des énergies fossiles. Raté.
Pire, l’ONG constate que Blackrock a voté contre dix des douze résolutions présentées par la coalition d’investisseurs Climate Action 100+, qui vise à rendre les entreprises plus « durables », et que Blackrock a rejoint en début d’année, en gage de…
Auteur: Maxime Combes
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