Reconvertir les salariés du secteur de l’aviation : la réflexion commence

Les avions vont-ils rester au sol, ce samedi 3 octobre ? C’est en tout cas l’objectif des mouvements citoyens ANV COP21 et Alternatiba. Les militants de ces collectifs invitent les citoyens, partout en France, à « marcher sur les aéroports, avec détermination et non violence ». Ils dénoncent un secteur polluant, qui serait responsable de près de 16,5 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) françaises. Ils plaident donc pour une réduction du trafic aérien et la reconversion des salariés du milieu.

Le sujet des reconversions des travailleurs de l’aéronautique et de l’aviation est soulevé par les associations environnementales depuis plusieurs années. Mais la crise du Covid-19 a remis la question au goût du jour plus rapidement que prévu. En raison des restrictions mondiales de ces derniers mois, le trafic aérien a énormément baissé, affectant toutes les entreprises du secteur, et par conséquent les emplois. En France, le secteur de l’aviation et de l’aéronautique concerne 300.000 à 450.000 travailleurs.

« Il y a quelques mois, nous pensions qu’une chute de la demande [mondiale] de 63 % sur l’ensemble de l’année était ce qui pouvait arriver de pire. Avec la haute saison estivale désastreuse que nous avons connue, nous avons révisé nos prédictions et prévoyons une baisse de 66 % », a déclaré Alexandre de Juniac, directeur général de l’Association internationale du transport aérien (Iata). Selon cette organisation, les pertes de l’industrie mondiale devraient dépasser 72 milliards d’euros cette année.

Des plans de restructurations en séries

Cette crise sanitaire devenue économique se traduit d’ores et déjà par des plans de restructuration et des licenciements dans certaines entreprises françaises. Mediapart a publié une carte des plans sociaux menaçant les travailleurs : 26…

Auteur : Justine Guitton-Boussion Reporterre
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