Déconstruire les mythes autour du traité sur la Charte de l’énergie
Les membres du traité sur la charte de l’énergie (TCE) tiennent leur conférence annuelle les 16 et 17 décembre et, à cette occasion, ils font un état des lieux du processus de rénovation de cet accord controversé. Alors que la crainte de voir le TCE saper les politiques favorables à la lutte contre le réchauffement climatique grandit, le monde économique qui profite de cet accord, le secrétariat du TCE et d’autres font de la propagande à son sujet : on ne compte plus les contre-vérités selon lesquelles le TCE favoriserait les investissements propres ou encore combien sa « modernisation » pourrait corriger ses défauts. Il est temps d’abandonner de déconstruire les mythes sur le TCE et montrer combien il incarne le monde des énergies sales et des abus des entreprises.
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Les gouvernements doivent prendre des mesures urgentes pour lutter contre le réchauffement climatique. Ils doivent avant tout s’éloigner du charbon, du pétrole et du gaz pour se tourner vers un avenir fondé sur les énergies renouvelables. Une grande partie des réserves mondiales d’énergies fossiles doit rester dans le sol si nous voulons éviter un changement climatique incontrôlé.
Les gouvernements qui éliminent progressivement le charbon, mettent fin à la production de gaz ou arrêtent la construction de nouveaux oléoducs, notamment avec l’objectif de laisser les énergies fossiles dans le sol, pourraient pourtant être tenus pour responsables de dommages se chiffrant en milliards d’euros en vertu du traité sur la charte de l’énergie (TCE). Le TCE permet en effet aux investisseurs étrangers du secteur de l’énergie de poursuivre les gouvernements pour des décisions qui pourraient avoir un impact négatif sur leurs profits, y compris les politiques climatiques. La société pétrolière et gazière britannique…
Auteur: AITEC, Attac France
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