Vous alternez régulièrement chômage et emploi et avez l’habitude de toucher des allocations chômage entre deux périodes de boulot ? Mauvaise nouvelle : celles-ci vont se réduire considérablement à partir du 1er juillet. Oui, mais de combien ? C’est ce qu’a tenu à mesurer l’Unedic via diverses simulations révélées dans l’Obs.
Avant d’en venir aux prévisions de l’Unedic, rappelons l’esprit de la réforme. Au lieu de le calculer votre SJR (Salaire Journalier de Référence, qui détermine le montant de votre allocation) sur le nombre de jours travaillés le gouvernement a mis en place un nouveau mode de calcul. Désormais, plus la période de calcul du SJR comprend de jours non travaillés, moins ce dernier sera élevé.
Une transformation majeure puisqu’auparavant seuls les jours travaillés étaient pris en compte. Cette modification a ainsi pour effet de réduire considérablement le montant des allocations de ceux qui alternent entre période travaillée et période de chômage (ils sont 840 000 à ce jour, soit 38 % des chômeurs indemnisés). Le montant total des droits auxquels ils ont droit n’étant pas affecté par la réforme, la baisse de l’allocation mensuelle est logiquement compensée par l’allongement de la durée des droits.
L’Unedic précise le montant de la baisse de l’allocation selon 3 cas :
- Les allocataires qui, sur la période prise en compte pour le calcul de leur allocation chômage, ont travaillé entre 25% et 49 % du temps verront leur allocation baisser en moyenne de 250 € . L’Unedic affirme que ce profile type, qui gagne 890 € en moyenne, verra son allocation passer à 640 €. 220 000 personnes sont concernées, soit 10 % des demandeurs d’emploi indemnisés.
- Les 285 000 chômeurs qui ont travaillé 50% à 74 % du temps sur la période prise en compte pour le calcul de leur allocation chômage et qui perçoivent actuellement 897 € en moyenne verront leur allocation baisser à 693 €, soit un coup de rabot de 204 euros.
- Enfin, les allocataires en emploi 75 % à 99 % du temps seront bien moins impactés. Leur allocation, qui est aujourd’hui, en moyenne, de 915 € par mois, devrait passer à 854 € en moyenne, soit -61 € (-7 %). 335 000 personnes sont concernées, soit 15 % des chômeurs indemnisés.
Avant d’être cassée par le Conseil d’Etat, la réforme pouvait diviser les revenus de ces allocataires par deux ou trois. Depuis, un plancher à été institué, il garantit que la baisse de l’allocation ne dépasse pas 43 % par…
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Auteur: Guillaume Bernard