Réforme des retraites : condamnés pour dépôt d’ordures

C’était deux semaines après le passage en force de la réforme des retraites par l’usage du 49.3, le mardi 28 mars 2023 à Guingamp. 2 000 personnes s’étaient réunies dans le centre-ville, sur la place du Vally, pour manifester leur colère contre une loi qu’ils considéraient « injuste » et son adoption « autoritaire ». Parmi les manifestant.es, Thierry Pérennes, militant CGT local, sentait « de l’exaspération, les gens étaient dépité.es de voir s’approcher la fin du mouvement social et la promulgation de la loi ».

Lors de cette manifestation, l’intersyndicale « était débordée par le nombre et la rage des personnes présentes », se souvient le syndicaliste. Il précise : « On a connu une accumulation de colères : contre la réforme, contre le passage en force du gouvernement, mais aussi localement, contre la forte pauvreté à Guingamp, contre la décision du préfet de rejeter le parcours initial de notre manifestation. »


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« Une action symbolique »

Révolté, Gilles l’était. Quand une partie du cortège a souhaité déposer des poubelles devant la sous-préfecture, ce syndicaliste de la CGT a suivi : « On voulait signifier notre colère par une action symbolique. » Mais un cordon de gendarmes s’est posté face aux manifestant.es pour les bloquer, « alors, on a décidé de les poser devant. Puis, certaines personnes les ont jetées sur les gendarmes ».

De ce fait, trois membres de la CGT, dont Gilles, ont été poursuivi.es pour avoir « volontairement commis des violences n’ayant entraîné aucune incapacité de travail sur les militaires de la gendarmerie ». Leur procès s’est déroulé ce vendredi…

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Auteur: Lilian Godard