Réforme des retraites : sept raisons écolos de s'y opposer

Jeudi 19 janvier, les drapeaux verts côtoieront les ballons rouges. Activistes du climat, militants associatifs, politiques : nombre d’écolos seront présents dans les cortèges contre la réforme des retraites. Avec une conviction : cette bataille qui s’engage contre le projet du gouvernement est hautement écologique. En ce premier jour de mobilisation sociale, Reporterre vous détaille – à partir de nos archives bien fournies – les sept raisons (écolos) de s’opposer à cette réforme.

1 — Travailler plus, c’est produire plus et donc détruire plus

Reculer l’âge de départ à la retraite à 64 ans revient à nous faire travailler plus. Or, « travailler plus longtemps, cela signifie produire plus, donc consommer plus d’énergies et émettre davantage de gaz à effet de serre », soulignait le militant écolo Txetx Etcheverry dès 2019.

Une évidence, détaillée par l’association basque Bizi : « Si l’on fait travailler plus longtemps la population sans vouloir augmenter le chômage de masse actuel, cela ne peut se faire que d’une manière : en produisant plus, expliquait-elle. Produire plus signifie tout simplement extraire plus de ressources de la planète, brûler plus d’énergies non renouvelables et rejeter plus de déchets et de gaz à effet de serre réchauffant l’atmosphère et les océans ». En bref, un très mauvais calcul.

À rebours de la réforme actuelle, toute nouvelle politique devrait être pensée à l’aune de la crise écologique. « Nous devons vivre sans croissance, insistait François Ruffin interrogé par Reporterre. Produire plus, pour consommer plus, pour produire plus, pour consommer plus, comme le hamster dans sa roue, mène la planète droit dans le mur. Et les hommes à l’usure. »

2 — Ceux qui prennent soin de nous et la nature seront les grands perdants

L’allongement de la durée de cotisation portée par le gouvernement va particulièrement toucher les personnes exerçant un métier difficile. En premier lieu et en première ligne, les métiers du soin. Infirmières, aides-soignantes, auxiliaires de vie. « Cette réforme nie complètement la pénibilité de nos métiers de soignants, estimait Philippe Peretti, infirmier à Montpellier, en 2020. On travaille de nuit, au contact de maladies, on porte des charges lourdes, on est exposé à des produits toxiques… Beaucoup d’infirmières et d’aides-soignantes partent en commission d’invalidité à la fin de leur carrière. »

Soin à l’autre, soin à la nature. Lors de la soirée contre la réforme co-organisée par Reporterre, le forestier Frédéric Bedel rappelait les dos, articulations et oreilles usés de ses collègues. En France, « les bûcherons ont une espérance de vie de 62 ans »,…

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Auteur: Lorène Lavocat Reporterre