Réforme des retraites : une entrée en vigueur toujours aussi injuste

Rien n’y aura fait. Ni les millions de personnes dans la rue, ni les grèves historiques des éboueurs, des raffineurs, ni les divers recours au Conseil constitutionnel, ni l’absence de vote à l’Assemblée nationale, ni une intersyndicale soudée jusqu’au bout. Malgré une contestation sociale historique dans la France du XXIe siècle, la réforme des retraites qui repousse l’âge légal de départ de 62 à 64 ans entre en vigueur à partir de ce 1er septembre. Avant même sa présentation par la Première ministre le 10 janvier dernier, Politis a documenté ce mouvement social, à travers des reportages, des enquêtes, des analyses, des partis pris qui ont nourri le combat et illustré l’injustice d’une réforme qui touche, avant tout, les plus précaires de notre société.

Bras de fer et unité

4 janvier. Le résultat est sans appel. Une majorité des Français s’oppose à la philosophie de la réforme des retraites portée par le gouvernement. Dans un sondage IFOP pour Politis, 68 % d’entre eux se disent même favorable à un retour à la retraite à 60 ans ! « La retraite à 60 ans est un horizon souhaité », explique alors dans nos colonnes, Frédéric Dabi, directeur général opinion de l’IFOP. Un horizon réalisable pour l’économiste Michaël Zemmour qui affirme alors que « rien n’oblige à changer l’âge de la retraite ».

Une des premières manifestations, le 7 février 2023, à Paris. (Photo : Lily Chavance.)

10 janvier. Le bras de fer commence. En fin d’après-midi, Elisabeth Borne présente sa réforme lors d’une conférence de presse scrutée. À peine terminée, tous les numéros un des centrales syndicales du pays se rassemblent à la Bourse du travail de Paris. Ils montrent leur unité et appellent à une première grande journée de mobilisation interprofessionnelle le 19 janvier. La première d’une longue liste.

Après la présentation détaillée…

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Auteur: Pierre Jequier-Zalc