C’est une opposition franche entre les deux chambres. Le Sénat a de nouveau rejeté, en nouvelle lecture, la réforme du mode de scrutin pour les municipales à Paris, Lyon et Marseille, alors que les députés l’ont adopté lundi, comme en première lecture.
Les sénateurs ont même fait un sort au texte. Ils l’ont dépecé, rejetant chaque article – l’article 1 a ainsi été rejeté par 247 voix contre et 86 pour – vidant ainsi la proposition de loi de toute substance, ce qui revient à rejeter l’ensemble du texte. Le texte va maintenant repartir dès ce jeudi à l’Assemblée, pour un dernier passage devant les députés qui devraient adopter définitivement la proposition de loi.
Un scrutin « plus lisible », qui « rétablit un principe simple : un électeur, une voix »
Ses défenseurs ont eu bien du mal à se faire entendre. Le nouveau mode d’élection sera « plus lisible », assure ainsi le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola, avec l’idée de « rapprocher l’élection des maires du droit commun, pour améliorer la vie démocratique de notre pays ». S’appuyant sur un sondage, il ajoute que « 90 % des habitants sont en faveur de cette réforme ».
« Cette proposition de loi (PPL) rétablit un principe simple : un électeur, une voix », ajoute pour le groupe RDPI (Renaissance), la sénatrice de la Guadeloupe, Solanges Nadille, qui ajoute, sous les critiques de la gauche, qu’« à Paris, comme à…
Auteur: François Vignal