La question de l’intégration des réfugiés, définis comme des personnes qui ont fui leur pays d’origine en quête de protection et de sécurité dans un autre pays et sans possibilité de retour, a pris de l’importance en Europe au cours de la dernière décennie. Ces personnes ont souvent vécu l’expérience traumatisante de tout perdre et se retrouvent dans un pays qu’elles n’ont pas choisi. Contrairement aux migrants volontaires, les réfugiés sont donc confrontés à des défis uniques en termes d’intégration sociale et économique.
Dans le même temps, les élections nationales en Europe continuent de refléter une forte opposition à la migration en général et aux migrants réfugiés en particulier. Les gouvernements nationaux ont tendance à adopter des mesures politiques très conservatrices, souvent fondées sur l’hypothèse qu’un afflux de réfugiés constitue une menace pour la société d’accueil.
L’adoption récente de la loi sur l’immigration par le parlement français illustre cette évolution vers un paysage plus restrictif pour les réfugiés et les organisations qui les soutiennent. Les tentatives des gouvernements italien et britannique d’établir des centres d’accueil de réfugiés en Albanie et au Rwanda, respectivement, témoignent d’un changement de politique similaire.
Pourtant, une importante étude publiée en juin 2023 par l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) suggère qu’il existe une demande émergente de talents réfugiés dans le secteur privé. Réalisée à partir d’une enquête en ligne menée auprès d’entreprises françaises, l’étude a sollicité 225 entreprises et a révélé une volonté et un intérêt notables de la part de ces entreprises pour le recrutement des réfugiés. L’enquête englobe un large éventail d’industries, avec dix-sept secteurs représentés, dont le secteur des services, le commerce, l’industrie manufacturière et la…
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Auteur: Simone Moriconi, Full professor, IÉSEG School of Management