Marseille, correspondance
C’est un mauvais vaudeville qui se joue pour les élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), dont le premier tour aura lieu le 20 juin. Le dépôt des listes doit se faire au plus tard lundi 17 mai et les écologistes pourraient se présenter sur trois listes différentes.
- L’une est une liste d’union, constituée après des semaines de négociations, et conduite par Jean-Laurent Félizia, cosecrétaire régional d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) et conseiller municipal d’opposition au Lavandou (Var), avec le Parti socialiste, le Parti communiste français, Génération·s (le mouvement de Benoit Hamon) et Génération écologie (celui de Delphine Batho). La France insoumise, elle, n’en fait pas partie.
- La deuxième est menée par Jean-Marc Governatori, coprésident avec Corinne Lepage de Cap écologie. Elle résulte d’un coup de théâtre : à six jours du dépôt en préfecture des candidatures, l’homme a décidé de faire cavalier seul. Motif ? « Aujourd’hui, c’est une liste de gauche avec un peu d’écologistes. Moi, je voulais une liste écologiste teintée de gauche », disait-il à France Bleu.
- Une troisième liste, composée de collectifs citoyens, de militants EELV en désaccord avec la ligne du parti et de militants de la France insoumise pourrait aussi se présenter à la suite d’un appel à l’union baptisé « Il est temps ». Leur porte-parole : Olivier Dubuquoy, un universitaire varois et militant associatif contre la pollution des boues rouges de l’usine d’alumine de Gardanne (Bouches-du-Rhône).
Trois listes donc, face à une extrême droite en pleine forme. Selon un sondage paru le 11 mai, le lepéniste Thierry Mariani obtiendrait 37 % des voix au premier tour. Le risque de ne pas accéder au conseil régional pour la gauche et les écolos est donc réel. À l’instar des Hauts-de-France — qui ont en revanche opté pour une liste commune — ils ne siègent plus dans l’hémicycle régional depuis 2015. À l’époque, face au risque de victoire de la liste d’extrême droite de Marion Maréchal-Le Pen (en tête au premier tour avec 40 % des voix), Christophe Castaner, qui conduisait alors une liste PS, avait décidé de se désister pour favoriser la liste les Républicains de Christian Estrosi. Résultat, la Région a basculé à droite, elle reprend des thématiques chères à l’extrême droite, et le Rassemblement national est désormais la principale force d’opposition.
Privilégier la famille écologiste ou se tourner vers toutes…
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Auteur: Reporterre