Réindustrialisation, la France veut maintenir l’effort

Coup de projecteur sur l’industrie française. Alors que la 12e édition de la Semaine de l’industrie doit s’ouvrir lundi 27 novembre, l’Élysée doit annoncer, à partir de mardi 21 novembre, trois « séquences économiques » autour de l’export, de la décarbonation des sites industriels et de l’attractivité du pays (lire ci-dessous). Comme une manière de rappeler que l’exécutif maintient l’effort en matière de réindustrialisation de la France.

Dans les faits, le retour d’un discours favorable à l’industrie remonte à une dizaine d’années, avec les mesures alors engagées par François Hollande (CICE, pacte de compétitivité…). « En 2016, les créations d’emplois industriels ont commencé à dépasser les destructions, retrace David Cousquer, fondateur du cabinet spécialisé Trendeo. Puis, en 2017, on a enregistré davantage de créations que de fermetures de sites. » L’Élysée revendique 300 ouvertures nettes d’usines depuis le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, et la création nette de 100 000 emplois industriels.

Retour de l’industrie sur le sol national

Le débat sur les relocalisations est venu renforcer la volonté de produire davantage sur le sol français. C’est la crise du Covid qui, en 2020, « a mis en avant la question du nécessaire retour de l’industrie sur le territoire national », rappelle Vincent Charlet, directeur du think tank La fabrique de l’industrie. De janvier 2023 à mi-novembre, David Cousquer a comptabilisé 49 projets de relocalisation, contre une dizaine par an seulement entre 2009 et 2019.

Mais alors que l’an dernier les créations d’emplois liées aux relocalisations dépassaient de 200 celles dues aux délocalisations, le solde est négatif cette année (761 emplois créés et 1 302 perdus). David Cousquer relativise toutefois : « Les relocalisations ne constituent pas l’essentiel de l’activité industrielle, et représentent 2 % des créations…

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Auteur: Marie Dancer