Zéro artificialisation nette (ZAN) d’ici 2050 et réindustrialisation : ces deux objectifs affichés par le gouvernement sont-ils compatibles ? L’industrie ne représente que 5 % de l’artificialisation des sols ce qui reste relativement faible en comparaison avec des secteurs tels que le commerce ou l’extraction minière. La limitation de l’artificialisation des sols peut aussi avoir pour objectif de préserver nos capacités à accueillir des projets industriels dans les décennies à venir.
L’accès au foncier est aujourd’hui un enjeu stratégique pour les activités économiques et notamment industrielles. L’industrie se trouve notamment en compétition avec l’agriculture, le logement ou les équipements publics. Pour cela, une articulation entre projets industriels et stratégies publiques locales devient indispensable et suppose de surmonter plusieurs obstacles que nous avons étudiés dans un travail de recherche récent.
Quatre pistes de progrès ont été identifiées en particulier : mieux connaître le foncier économique disponible, anticiper le coût de recyclage foncier des sites économiques, retrouver une maîtrise publique du foncier industriel et combler les carences des collectivités en termes d’animation de leur foncier économique (négociation, mobilisation, facilitation).
Améliorer la connaissance du foncier économique disponible
La première des difficultés relevées tient à la connaissance des espaces disponibles. Sans une connaissance fine du foncier et de ses caractéristiques, il sera difficile d’intervenir efficacement pour une collectivité territoriale ou un opérateur public.
Plusieurs étapes viennent d’être franchies en l’espace de quelques mois. Des inventaires locaux des zones d’activités économiques instaurés par la loi Climat & Résilience d’août 2021 permettent désormais à chaque…
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Auteur: Nicolas Gillio, chef de mission « Economie et territoire », Cerema