Depuis sa nomination, Bayrou n’a qu’une obsession : amarrer les partis socialistes, communistes et écologistes à sa politique pour fracturer la gauche en isolant la France Insoumise. C’est le piège tendu par Macron, celui qui n’a pas fonctionné en juillet dernier lors des législatives mais que tel une araignée il poursuit inlassablement. Le vote de la censure du gouvernement Barnier pouvait laisser planer l’idée que la gauche poursuivrait son opposition à Macron sans recherche de compromis, sans fléchir, sans faiblesse. Ben non !
Le Parti socialiste, le premier, déclare vouloir négocier une sorte de traité de paix avec Bayrou, un pacte de non censure contre un refus d’engager le 49/3. Évidemment la réponse du Premier ministre balaya cette idée saugrenue. Olivier Faure n’en tint pas rigueur. Parti à l’assaut de Matignon une seconde fois, il convainc Roussel et Tondelier d’amenuiser la revendication au niveau des retraites. Ressortis avec la fumeuse idée que Bayrou était ouvert à la discussion sans tabou, sans totem mais sans réponses concrètes, les voilà arqueboutés à réitérer leur demande de négociation pour tenter d’éviter la censure du gouvernement plus à droite que le précédent. Pour nous, électeurs de gauche, c’est à n’y rien comprendre.
Le casting, le moment, l’histoire, rien ne fonctionne
Le moment : Macron est rejeté par la majorité des français. Pourquoi essayer de le sauver ? C’est lui seul qui a créé le chaos. Faut qu’il dégage.
L’histoire : depuis les gilets jaunes, les manifs contre la retraite à 64 ans, les révoltes des banlieues, les mouvements pour le climat, les protestations hospitalières et éducatives, les grèves pour défendre les entreprises menacées de disparition, la politique de Macron est huée, honnie, critiquée par la population. Les élections ont marqué la défaite de la macronie par deux fois consécutives : aux européennes et aux législatives….
Auteur: Jose ESPINOSA