Relance du nucléaire : le gouvernement légifère avant la fin du débat public

À quoi sert-il de débattre quand tout est déjà décidé ? Face au passage en force du gouvernement sur le nucléaire, le débat public sur la relance de l’atome prend l’eau. La réunion organisée mardi 7 février a été purement et simplement annulée. Dans son communiqué, la Commission nationale du débat public (CNDP) a directement souligné la responsabilité du gouvernement sur le sujet.

Le vote par le Sénat du projet de loi d’accélération du nucléaire ainsi que les annonces en faveur de l’atome du président Macron le 3 février dernier ont en effet remis en cause la tenue d’un débat public déjà très chahuté. « Des réflexions sur les conditions de poursuite et les modalités du débat sont en cours », a ainsi précisé la CNDP.

Accélérer la construction de centrales

Pour rappel, ce débat public — en cours depuis le 27 octobre et jusqu’au 27 février — est censé éclairer et préparer les choix politiques en matière de mix énergétique. Il porte plus précisément sur la construction de six nouveaux réacteurs. Sauf que le gouvernement n’a pas attendu la fin du débat pour faire des annonces et proposer un texte législatif pour accélérer la construction de centrales. Une démarche jugée « inopportune » par la présidente de la CNDP, Chantal Jouano.

Fin janvier, Greenpeace et le réseau Sortir du nucléaire avaient déjà claqué la porte du débat public, dénonçant une « mascarade ». Quant au projet de loi d’accélération du nucléaire, il est en cours d’examen par les députés. Sauf que les parlementaires ont désigné comme rapporteuse de ce texte stratégique… Maud Bergeron, ex-salariée d’EDF, ingénieure nucléaire et fervente défenseuse de l’atome.

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Auteur: Reporterre