Rendez-vous avec le philosophe Etienne Balibar !

  • Les associations Quidam et RED Jeunes organisent un entretien exceptionnel avec Etienne Balibar, le 10 mai prochain à 19h, à la librairie El Ghorba à Nanterre (92). Présentation.

Au lendemain de ce second tour que nous redoutions et que nous avons tant détesté, il s’agit de penser les conflits qui nous traversent dans leur dynamique contradictoire – et prometteuse. Le socle social et politique de la gauche, dont la disparition était proclamée, s’est révélé de nouveau « moteur de l’histoire » dans le contexte d’une mobilisation électorale à la fois hétérogène et sûre d’elle-même.

L’urgence du résultat, la nécessité absolue de battre le Rassemblement National, le choix si difficile mais inévitable d’utiliser le seul bulletin disponible pour ce faire, la projection dans les élections législatives qui viennent, nous font oublier d’insister sur un point : Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont eu très chaud. Peu a manqué pour que ces avatars du néo-libéralisme et du néo-fascisme voient leur fragilité révélée. L’un se reposant sur l’autre, la remise en cause de leur duel confortable apparaît bien comme la donnée principale du moment politique que nous vivons.

Le philosophe Etienne Balibar a appelé « trésor perdu d’une génération » une aspiration révolutionnaire ancrée dans une situation historique, « politisation intégrale », vécue et incorporée. Les transformations des formes d’engagement, l’effondrement des mobilisations traditionnelles, ont constitué un changement de décor radical. Et fait surgir une question que nous définirons comme existentielle : la politique demeure-t-elle la règle des conduites subjectives et des projections collectives dans le vivant ?

 

La clé de ce renversement semble bien résider dans la possibilité d’une transmission.

 

De nouveau, une génération semble considérer que « l’heure d’elle-même a sonné ». L’urgence climatique, l’horizon antiraciste, la révolution féministe a constitué un rapport double à la politique, à la fois absolu et tactique. La jeunesse s’est clairement mobilisée, notamment dans ses fractions les plus populaires, pour le programme défendu par Jean-Luc Mélenchon en revendiquant une forme de radicalité. Tout changer, au minimum.

Les critiques à l’égard de cette dynamique (particulièrement et malheureusement venues de la gauche) ont d’ailleurs eu peu de prise, comme si ce qui se passait dépassait les logiques propres du champ politique, comme tournant sur…

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Auteur: Nabli Béligh