A la boutonnière de René Crevel, il est le 18 juin de l’année 1935 et Paris dort presque, on pouvait trouver – René Crevel était allongé – un petit papier qu’il avait déposé encore debout, un petit papier recouvert du dernier mot d’un poète illustre, d’un révolté orphique, d’un incandescent aux pommettes pâles, qui était couché, désormais, après avoir calfeutré sa cuisine et allumé le gaz, couché sous sa nuit, la dernière ; à sa boutonnière, le papier : « Prière de m’incinérer. Dégoût. »
Dans Paris et au-delà, qui dorment presque, dans les chambres des écrivains, des mondains, des peintres et des artistes connus de tous – Lamba, Breton, Eluard, Nusch, Gala, Dali, Péret, Ernst, Cunard, les De Noailles, Tzara, Mann, Tota Vera – les téléphones et les cœurs s’agitent. Partout, c’est l’annonce. Les pompiers trônent devant chez René Crevel, René Crevel est couché, sous oxygène. René Crevel est mort.
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Auteur: Blast info