Rennes 2, « La rouge, la juste »

Le gouvernement Macron aurait-il décidé de mettre les universités française à genoux ? Ce qui est certain, c’est qu’elles sont mises au pas à grands coups d’austérité budgétaire et que la misère étudiante s’approfondit. Trois enseignants reviennent sur la mobilisation naissante parmi les étudiants rennais ainsi que sur les conséquences délétères de la ruine des universités. La situation qu’ils décrivent rappelle l’antagonisme qui traverse les campus depuis toujours, soit que la pensée et le savoir contiennent une part à jamais irréductible aux logiques économiques. Selon nos informations, de nombreuses assemblées générales devraient se tenir dans les universités ces prochains jours. Un mouvement étudiant déterminé à l’échelle nationale, voilà qui pourrait remettre un peu d’ordre dans le marasme politique actuel.

Janvier 2025. Dans une assemblée générale rassemblant plus de 500 étudiants et quelques membres du personnel, l’ambiance s’échauffe. Les prises de parole s’enchaînent pour dénoncer les coupures budgétaires qui touchent presque toutes les universités. L’affront du gouvernement envers le monde universitaire ne se pare d’aucune délicatesse. Les politiques d’austérité radicale sont imposées pour combler les déficits des établissements. Les comptables chiffrent l’effondrement : 4,8 millions à Rennes 2, 7,5 millions à l’UBO (Brest), 15 millions pour Sorbonne Université, 16 millions à Clermont-Auvergne, 8,5 millions à Lyon 2, 15,9 millions à Nantes… Qui dit mieux ?

L’État, ennemi de toujours de la “dette publique” et des déficits, déploie un plan de “rétablissement”, une grande mission de sauvetage qui revient essentiellement à achever ce qu’il reste des universités. Tandis que les philosophes célèbrent les hésitations et le bégaiement comme conditions essentielles à la réflexion sur l’avenir, les bureaucrates tranchent, eux, dans le…

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Auteur: dev