Rentrée à l’université : irrespirable et sans filtre.

La semaine prochaine je vais, pour la première fois depuis le mois de Mars, enfin revoir « en vrai » certain(e)s de mes étudiant(e)s. Ce sera lors de leurs soutenances de stage pour la licence pro Community Manager dont je m’occupais avant ma démission administrative. Je leur ai envoyé un petit mail pour leur rappeler les consignes afférentes à cet examen, et j’ai ajouté que je leur demandais de venir avec un masque qu’ils et elles pourront a priori enlever lors de leur présentation (nous ne serons que 2 ou 3 jurés plus l’étudiant dans une salle accueillant habituellement des groupes de 30, donc on devrait de notre côté pouvoir respecter les distances et porter un masque en les écoutant). 

A compter du 2 septembre, c’est l’ensemble de mes étudiant(e)s que je vais retrouver. Joie 🙂 Pour combien de temps … c’est toute la question et ce sera donc aussi l’objet de cet article.

« Mes étudiant(e)s » c’est à dire pour l’essentiel les 2 promotions de 60 étudiants du DUT infocom (plus 2 promos de licence pro d’une vingtaine chacune et plus un groupe de master mais de manière très ponctuelle). Mon premier cours en amphi aura également lieu cette semaine là. 

Dans le contexte de l’épidémie de coronavirus, des derniers chiffres indiquant sa reprise claire et assez inquiétante (2ème vague épidémique mais pas encore sanitaire), et au regard du passif de l’année dernière (plus aucun étudiant sur les campus et aucun cours en présentiel depuis Mars 2020), les points d’interrogation de cette rentrée universitaire sont à peu près aussi nombreux qu’est répandue l’incurie de celles et ceux censés nous apporter, sinon des solutions, à tout le moins des éléments de réponse.  

Le premier point concerne bien sûr les masques. Et nous touchons déjà un premier paradoxe. Il semble que les universités fourniront des masques à leurs personnels (c’est en tout cas une obligation en tant qu’employeur). Les étudiants, eux, vont être invités à s’équiper obligatoirement de masques, mais ce sera à leurs frais. L’université n’ayant pas d’obligation d’en fournir à celles et ceux qui ne sont plus, notamment dans la bouche d’Olivier Laboux, ancien président de l’université de Nantes et toujours VP de la CPU, que des « usagers« . C’est là un premier et absolu scandale que les populations les plus fragiles financièrement (les étudiants donc) soient contraintes de s’équiper sur leurs propres deniers alors qu’on connaît hélas leur…

Auteur : olivierertzscheid
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