Inspiré par Mémoires minoritaires à Lyon ou Mémoires des sexualités à Marseille, le collectif d’archives TransPédéBiGouines du sud-ouest voit le jour début 2022. Groupe militant et autogéré, ses membres souhaitent avant tout offrir des espaces de discussions, d’échanges et de création autour des archives TPBG à un niveau local. C’est de façon ludique, coopérative et inventive qu’iels se proposent de cartographier, glaner des récits, réveiller les mémoires, visibiliser les vécus passés et présents, lutter en somme !
Le collectif investit l’Utopia Borderouge les 30 septembre et 1er octobre 2022 et propose tout un programme autour des archives.
Adresse Utopia : 59 Avenue Maurice Bourges-Maunoury, 31200 Toulouse (métro Borderouge)
* Vendredi 30/09 à 20h : Projection du film de Stéphane Gérard, Rien n’oblige à répéter l’histoire (2014). En présence du réalisateur, suivie d’une discussion animée par le collectif des archives TPBG.
« Je pense qu’il est important de réfléchir, au minimum, aux moyens de faire la conservation la plus basique de ses propres éléments. […] Ce qu’on fait n’est pas important qu’au présent, l’archive de ce qu’on fait est aussi importante. Sinon, chaque fois qu’on fait quelque chose, on recommence depuis le départ. » (extrait du film)
A chaque projection depuis sa sortie en 2014, ce documentaire nourrit les réflexions des activistes contemporains. Il répond de façon pratique aux questions qu’il pose : Comment se transmettent les outils et les réflexions dans nos communautés ? Quels sont les enjeux socio-politiques dans la documentation des vécus LGBTQI+ ou dans la création d’espaces communautaires ?
En traversant l’Atlantique, Stéphane Gérard, militant d’Act up Paris, crée des ponts entre les mémoires nord-américaines et européennes mais aussi entre les générations, des activistes des années 70 à aujourd’hui. Sa caméra est située du côté de celles et ceux qui lèvent le poing et dont il recueille les témoignages. Chaque partie du film donne la parole à des initiatives telles que le Audre Lorde Project, le festival de cinéma expérimental MIX ou encore les Lesbian Herstory Archives. Dans un entrelac de récits, de captations récentes et d’images d’archives, émerge une forme chorale, expérimentale, saturée de couleurs et de mouvements, de visions criardes et pop. Stephane Gerard ne réalise pas un documentaire d’observation mais lui préfère une forme manifeste qui célèbre le récit situé, l’auto-archive et…
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Auteur: IAATA