Réparer son ordi ou son grille-pain va coûter moins cher

Œuvrer pour la fin d’une société du tout-jetable. Telle est la mission affichée du fonds d’aide à la réparation pour les équipements électriques et électroniques (EEE). C’est la mesure phare de la loi antigaspillage pour une économie circulaire qui entre en vigueur le 15 décembre. Concrètement, les consommateurs ont désormais droit à un « bonus » de 10 à 45 euros lorsqu’ils choisissent de réparer plutôt que de remplacer par du neuf leurs objets du quotidien. Une enveloppe de 410 millions d’euros a été débloquée par le gouvernement jusqu’à 2027. Une trentaine d’appareils sont concernés. En moyenne, 20 % du prix de la réparation sera pris en charge. Comptez 25 euros de réduction pour le gros électroménager, 10-15 euros pour tout ce qui est outillage de jardin ou petit matériel de cuisine. Pour un ordinateur, ce coup de pouce grimpe jusqu’à 45 euros, mais seulement dans le cas où la réparation atteint les 180 euros.

Articles de sport, imprimante et scanner, meubles ou encore vêtements et chaussures devraient être progressivement inclus dans le bonus au cours de l’année prochaine. Une initiative bonne pour « l’emploi local », « la planète » et « le pouvoir d’achat », a affirmé le 15 novembre dernier, le ministre de la Transition écologique. La réparation est souvent perçue comme trop coûteuse et trop longue, selon l’Agence pour la transition écologique (Ademe). À l’heure actuelle, seulement 10 % des EEE sont réparés hors garantie, alors que circulent sur le territoire près de 1,2 milliard d’appareils, toujours selon l’Ademe. Objectif : doubler ce chiffre d’ici cinq ans.

Pour être couverts par ce coup de pouce, les biens doivent être d’origine française et hors garantie. Autre contrainte : seuls les 500 réparateurs labellisés QualiRépar, sur 30 000 établissements en France,, sont à même d’offrir la réduction. Ce choix réduit pourrait être un frein dans certaines régions, où le premier technicien se trouve à 40 kilomètres du domicile. Le bonus est automatiquement déduit de la facture, le professionnel étant remboursé par les éco-organismes. « La phase de labellisation, qui a démarré en avril, a pris plus de temps que prévu, admet Claire Lemarchand, directrice de la communication chez Ecosystem, un des deux éco-organismes (entreprise à but non lucratif agréé par les pouvoirs publics) qui gèrent le fonds. Mais aujourd’hui on a 800 demandes en cours, et on atteindra sûrement un réseau de 1 500 professionnels au…

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Auteur: Nina Guérineau de Lamérie Reporterre