Réponses aux perfidies de l'AFP sur Julian Assange — Olivier AZAM

L’auteur de la dépêche (Sylvain Peuchmaurd) note que Julian Assange « a vu son image se troubler avec le temps ». De quel trouble s’agit-il ? Et qui estime que trouble il y a ?

Depuis les révélations de Chelsea Manning via WikiLeaks en 2010, documentant les crimes de guerre et les actes de torture commis régulièrement par l’armée des États-Unis en Afghanistan, en Irak et dans la prison de Guantánamo, Julian Assange est officiellement devenu « une cible prioritaire » pour Washington. Plus que « troublée », nous avons assisté en dix ans à la totale destruction de l’image d’Assange, organisée par les États-Unis et leurs subordonnés, autour des allégations de « délits sexuels » dans l’affaire suédoise qui, après neuf ans de procédure, s’est soldée par un abandon des poursuites dans un relatif silence médiatique si on le compare à l’empressement à l’accuser de viol.

Après son arrestation dans l’ambassade d’Équateur à Londres le 11 avril 2019, Julian Assange a purgé la lourde peine de 50 semaines de prison dans une prison de haute sécurité pour n’avoir pas respecté les conditions de sa liberté conditionnelle (ayant épuisé tous ses recours face à la justice britannique, l’extradition vers la Suède était imminente en juin 2012, il avait alors brisé son bracelet électronique avant de se réfugier dans l’ambassade équatorienne). Il a ensuite été maintenu en détention à Belmarsh à la demande de Washington qui veut juger le journaliste australien sur la base de chefs d’inculpation essentiellement fondés sur l’Espionage Act qui est une loi interne aux États-Unis, créée en 1917 pour enfermer les opposants à l’entrée en guerre.

La dépêche de l’AFP précise : « Son image de “cyber-warrior” aux cheveux blancs s’est brouillée au fil des ans, en particulier avec la diffusion par sa plateforme, en 2016, pendant la campagne présidentielle américaine, de milliers de courriels piratés provenant du Parti démocrate et de l’équipe d’Hillary Clinton. »

Le journaliste de l’agence de presse n’a pas trouvé la place de préciser ce que contiennent les révélations de ces courriels qui ont « brouillé l’image » d’Assange : 

  • la publication par WikiLeaks de courriels prouvant comment la direction du Parti démocrate américain a manipulé les primaires pour favoriser Hillary Clinton au détriment de Bernie Sanders, notamment comment la candidate a triché lors des débats en ayant accès à l’avance aux questions ;
  • les révélations par…

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Auteur: Olivier AZAM Le grand soir