Le pouvoir exécutif seul maître du jeu
En admettant que ces élections aient bien lieu, leur report constitue déjà, à lui seul, la manifestation d’une démocratie en pleine déliquescence.
a)- Tout d’abord, il est totalement anormal que sur un claquement de doigts du président de la République, des élections soient reculées, sans que le squatter de l’Élysée ait à obtenir l’accord de qui que ce soit.
Un pays dans lequel l’Exécutif décide, et décide seul, de la date des scrutins, de leur ajournement et de leurs modalités, ressemble plus à une autocratie qu’à une démocratie. Et ce ne sont pas les prétendues consultations accordées à certains partis politiques qui y changent quelque chose, d’autant que l’avis de ces partis n’est absolument pas contraignant.
b)- Des scrutins qui se déroulent dans de telles conditions, ne peuvent pas être justes, puisque le parti qui gouverne a la main dessus : il choisit leur date, tout en étant à la fois candidat, organisateur et responsable de leur sincérité.
c)- Il y a là, de plus, une entorse à la séparation des pouvoirs.
d)- S’ils ont lieu, les scrutins de 2021 se dérouleront, en fait ou en droit, sous état d’urgence et état de siège, et, en réalité, sous un régime de coup d’État. Or, il ne peut pas y avoir d’élections correctes alors que le pays est sous le coup d’un putsch.
e)- Tout cela est d’autant plus insupportable que le petit coq macronien qui impose ses diktats, ne fait en réalité qu’exécuter les quatre volontés de quelques oligarques dont il est le larbin. Fondamentalement, ce n’est pas à Macron que le pays obéit : c’est à la clique qui l’utilise comme laquais, paravent et intermédiaire.
f)- Enfin, les desiderata du sieur Macron sont d’autant plus inacceptables que cet individu ne devrait peut-être même pas trôner à l’Élysée. Rappelons que des soupçons de fraude pèsent sur la présidentielle de 2017.
Les élections, un commerce non essentiel
Le report des départementales et des régionales de 2021 doit être mis en rapport avec le retard du second tour des municipales en 2020, retard qui s’apparentait à une quasi-annulation, d’autant qu’il s’est accompagné d’une abstention massive.
Il s’agit d’habituer le citoyen à ce que les élections n’aient pas lieu. Il s’agit de l’amener à ne pas voter. Il s’agit de donner l’impression qu’au fond, les élections n’ont pas d’importance et sont accessoires, facultatives : elles sont reportées comme les commerces sont fermés, parce que,…
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Auteur: SELLAMI Le grand soir