« Je ne sais pas ce qu’on reproche à mon client ». Ce 8 septembre, Maître Ines Giacometti, avocate de Benoît Jaunet, porte-parole de la Confédération paysanne 79, s’agace auprès du président du tribunal correctionnel de Niort. Benoît Jaunet est accusé d’avoir organisé une manifestation interdite le 25 mars dernier contre les mégabassines à Sainte Soline. « Dans le dossier, je n’ai qu’une date de manifestation à laquelle mon client était effectivement présent mais aucun élément concret sur les faits d’organisation. Tout s’entremêle entre organisation et porte-parole et cette confusion irrigue tout le dossier », clame-t-elle, accusant le procureur, Julien Wattebled, de vouloir « faire un exemple » en s’attaquant aux « visages de cette mobilisation ».
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« On a besoin de savoir si ce n’est pas leur liberté syndicale ou de réunion ou le fait qu’ils représentent quelque chose qui est constitutif d’un délit. » Sur les neuf prévenus qui comparaissaient libres ce vendredi, sept sont accusés d’organisation d’une manifestation interdite, délit passible de 6 mois d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. Deux sont élus départementaux de leur organisation syndicale (CGT et Solidaires), quatre sont porte-parole de leur mouvement.
« Une masse qui s’organise »
Les sept avocats de la défense ont demandé la nullité des convocations à cause de l’absence d’éléments concrets constitutifs du délit reproché, d’habitudes introduits par la formule « en l’espèce ». « La citation est irrégulière car la prévention se limite à l’article de loi, sans faits, appuie Me Alice Becker, en défense de David Bodin,…
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Auteur: Nadia Sweeny