Reportage : une fracture entre deux mondes agricoles


Quand le capitalisme pourrait finir par détruire le peu de paysans qui résistent encore : récit par un paysan du pays nantais


Lundi 29 janvier, comme tout le monde s’en doutait, les annonces du gouvernement n’ont pas stoppé la colère et les revendications du monde agricole, entièrement confondu. Parmi eux se classent trois grands syndicats qui ont du mal à se côtoyer. Leurs revendications sont, pour certaines, fortement contradictoires : la FNSEA, lobby de l’agro-industrie lié au pouvoir, la Coordination Rurale, proche de l’extrême droite, et la Confédération Paysanne, de gauche et opposée au productivisme.

En Loire-Atlantique, la Confédération Paysanne a choisi de faire une opération de tractage au niveau du pont d’Ancenis, à l’est de Nantes. Pendant près de 4 heures, quelques paysans ont sensibilisé les automobilistes et promeneurs de Loire aux problématiques de l’agriculture paysanne, notamment biologique. Les traités de libre échange des produits agricoles, qui mettent en concurrence les paysans français avec d’autres à l’autre bout du monde, ne leur permettent plus de se rémunérer justement et d’avoir des conditions de travail décentes.

Le modèle du capitalisme et de la grande distribution ne permet pas aux petites exploitations d’aujourd’hui d’écouler sereinement leurs productions. De plus, entre les prix d’achat et de revente pratiqués par les grandes et moyennes surfaces, les producteurs autant que les consommateurs sont volés. C’est notamment cette course à l’agrandissement, proposée par la FNSEA, qui ne se traduit que par une industrialisation croissante de la profession qu’il faut stopper. Pas besoin de produire toujours plus : nous pouvons déjà largement nourrir le pays et être autosuffisants avec ce qui peut être cultivé ou élevé dans l’hexagone.

Enfin, malgré un large soutien de la population aux agriculteurs, beaucoup…

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Auteur: B