Répression : Blanquer s’en Melle et perd devant le Conseil d’État

 

C’est l’histoire d’un acharnement qui fait pschitt. Et en prime avec un désaveu pour le ministre de l’Éducation nationale. Dans l’affaire des quatre de Melle, ces enseignants des Deux-Sèvres suspendus de longs mois après la mobilisation contre les épreuves du nouveau baccalauréat (E3C), le Conseil d’État a refusé le pourvoi en cassation de Jean-Michel Blanquer. La décision a été rendue le 12 avril, mais communiquée seulement dimanche par le comité de soutien. La plus haute autorité administrative a considéré qu’aucun des arguments avancés par le ministre n’était recevable, explique le comité de soutien.

En octobre 2020, la rectrice de l’académie de Poitiers Bénédicte Robert avait convoqué un conseil de discipline. Après plus de six mois de suspension, les sanctions tombent au mois de novembre, malgré l’avis du conseil : un déplacement d’office pour Sylvie Contini. Et pour les trois autres respectivement 15 jours d’exclusion, une rétrogradation et un blâme. Une décision contestée en référé par Sylvie Contini devant le tribunal administratif de Poitiers, où elle obtient gain de cause le 22 décembre. Le juge suspend la décision du rectorat et ordonne la réintégration de cette dernière à son poste du lycée Joseph-Desfontaines à Melle .

C’est cette décision du tribunal administratif que Jean-Michel Blanquer souhaitait contester en reprenant le dossier en main. En vain.

 

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Auteur: Stéphane Ortega