Déchaînement répressif pour tenter de museler la contestation
La fuite en avant répressive des autorités continue dans le Sud-Ouest contre les opposants à l’A69. Depuis le lancement des travaux en 2023, l’État a débloqué 2.760.000€ rien que pour réprimer les opposant.e.s. Récemment, il a même déployé des centaines de gendarmes et les blindés pour déloger les “écureuils”, ces militants qui occupent les arbres sur le tracé du chantier afin d’empêcher leur abattage. À présent, la police convoque une dizaine de militants associatifs à quelques jours du grand week-end de mobilisation contre ce projet autoroutier mortifère qui doit relier l’axe Toulouse/Castres.
Ils sont retraités, agriculteurs, enseignants ou responsables associatifs. Tous sont membres de collectifs tels que La Voie est Libre, d’ATTAC ou du GNSA – le Groupe National de Surveillance des Arbres –. Ils habitent le territoire et luttent contre ce projet qui dévaste les terres agricoles, pollue les sols, et arrache des arbres centenaires. Ici encore, ils s’agit de satisfaire l’appétit insatiable de quelques bitumeurs et du futur concessionnaire, NGE et sa filiale ATOSCA.
Ce jeudi 30 mai, les personnes convoquées se rendaient à la gendarmerie de Castres pour subir un interrogatoire. Elles sont accusées pêle-mêle de «destruction de biens par moyens dangereux», de «dégradations avec circonstances aggravantes» ou encore de «violences» sur des gendarmes…
Au régime de l’inversion accusatoire permanente, les flics et les bitumeurs sont rois. Les entrepreneurs du désastre cumulent les atteintes et les infractions environnementales depuis plusieurs mois. ATOSCA et ses prestataires ont continué de déboiser en toute illégalité malgré les décisions de Justice en faveur de l’arrêt des travaux. Les agents de la gendarmerie ont violenté les écologistes, tiré des grenades sur les manifestants, détruit par le feu les habitats informels…
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Auteur: Phonax