Alors qu’un tiers des stations-services françaises manquaient au moins d’un produit ce jeudi 13 octobre, le gouvernement a lancé des procédures pour réquisitionner certains salariés en grève pour des augmentations de salaire chez Esso et TotalEnergies. Ce qui semble mettre le feu aux poudres. Une nouvelle journée interprofessionnelle vient d’être annoncée par la CGT pour le 18 octobre, alors que les appels à soutenir les grévistes de la pétrochimie se multiplient et que les salariés d’autres secteurs comme la SNCF pensent eux aussi à entamer des grèves reconductibles. Vers une généralisation des grèves et des blocages ?
Le mouvement continue dans la pétrochimie
Face à une grève qui dure depuis trois semaines chez ExxonMobil/Esso, depuis deux semaines chez TotalEnergies, la première Ministre Élisabeth Borne a annoncé mardi avoir recours à des réquisitions préfectorales de personnels pour assurer le réapprovisionnement des stations-essences. Jeudi 13 octobre au matin, environ un tiers d’entre elles manquaient d’un produit au moins.
La réquisition de salariés dans certains secteurs pour maintenir un service minimum et briser les grèves est parfois utilisée dans certains secteurs-clé, comme dans la santé, ou à la raffinerie de Grandpuits qui avait été un bastion important du mouvement social contre la réforme des retraites de 2010. Si le gréviste refuse de reprendre le boulot, il peut être arrêté, poursuivi, finir en garde à vue, passer en procès…
Pour le moment, quatre salariés du dépôt de carburants de la raffinerie de Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime) ont ainsi été sommés de rouvrir les vannes, sans que la remise en route de la raffinerie ne soit encore envisagée. Un référé déposé par la CGT pour s’opposer à la réquisition de quatre salariés du dépôt de carburant Port-Jérôme-sur-Seine va être examiné cet après-midi, à partir de 14h30, par le tribunal administratif de Rouen. Dans le même temps une autre réquisition a été lancée pour mobiliser de force dès l’après-midi de ce jeudi 13 octobre six salariés sur le site TotalEnergies de Dunkerque.
Loin d’intimider le mouvement social, l’annonce de ces réquisitions et l’immense force de frappe des grévistes de la pétrochimie semble plutôt mettre le feu aux poudres, faire appel d’air.
La reconduction de la grève a été assez timide sur le site de Port-Jérôme-Gravenchon, avec un tiers des salariés qui ont repris le travail ce jeudi matin d’après les syndicats. Chez…
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Auteur: Le Poing