Résistance des femmes face à la guerre en Ukraine

Plus de neuf mois après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la guerre se poursuit de manière intensive. L’offensive engagée par Vladimir Poutine vise à étendre l’assise et le territoire de la Russie, par la domination de l’Ukraine en niant l’autonomie, la liberté politique et la culture de son peuple.

Depuis le 24 février 2022, les peuples d’Ukraine résistent dans des conditions extrêmes, pour défendre leur liberté, leur intégrité, tout en trouvant les moyens de survivre, se soigner, travailler.

Dès le départ, les femmes ont pris part à la résistance sous diverses formes, s’organisant sur le terrain local, dans des tâches civiles et militaires. Des groupes se sont spontanément formés à travers tout le pays. Les femmes d’une organisation de vétérans ont soutenu celles qui combattent par la fourniture de matériel médical. Certaines rejoignent l’armée, dont 20% des effectifs sont féminins.

Mais les ukrainiennes ont également été les cibles de violences extrêmes. De nombreux témoignages ont alerté sur les viols organisés et utilisés comme arme de guerre par l’armée russe, qui visent à soumettre les femmes, l’ensemble du peuple ukrainien et à anéantir toute résistance.

Il a été indispensable très rapidement d’organiser des structures d’accueil pour des femmes victimes de violences, de trouver des hébergements. Le tout dans des conditions très difficiles : de nombreuses personnes sont déplacées à travers l’Ukraine, les bombardements qui ont redoublé ces derniers temps ont provoqué des dégâts et des coupures d’électricité dans tout le pays. La situation dans les territoires occupés s’est encore aggravée.

Les féministes, mobilisées pour les droits des femmes bien avant le début de la guerre en Ukraine, ont dû se positionner dans ce contexte. En plus de ces violences extrêmes, elles soulignent que la guerre renforce les tensions et violences du quotidien. Même si elles sont impliquées activement dans la résistance, le contexte accentue la répartition sexuée des activités : les tâches ménagères et les soins sont encore alourdis pour les femmes.

De plus, l’accès à la santé est rendu très difficile pour tout le monde, dont celui à la santé reproductive pour les femmes. En Ukraine, l’accès au droit à l’avortement devient beaucoup plus compliqué et celles qui s’exilent se heurtent à de nombreux obstacles – difficulté à respecter les cadres légaux, précarisation, prise en charge sous tension- et en Pologne elles se confrontent à un…

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Auteur: Alona Liasheva, Huayra Llanque