Un tract d’Acrimed pour les marches « contre le racisme et le fascisme » (22 mars). Disponible en pdf ici.
Mise en avant de Bruno Retailleau, banalisation du RN, « polémiques » incessantes sur le voile, discours anti-immigration, cabale contre l’humoriste Merwane Benlazar… Sécurité, islam, immigration, autorité : les obsessions de l’extrême droite et de la droite réactionnaire saturent l’agenda des grands médias.
De CNews à (feu) la chaîne C8 en passant par le JDD et le JDNews, Europe 1, Sud Radio, Valeurs actuelles ou Frontières, le pôle réactionnaire se consolide avec l’appui du capital – Vincent Bolloré en tête, puissant promoteur de « l’union des droites » – et influence d’autant plus facilement le reste du paysage médiatique que le barrage à l’extrême droite y est en carton-pâte.
La construction de « la peur de l’islam » est notamment loin d’être une nouveauté, à laquelle contribuent, depuis 2020, les cabales incessantes de la sphère politico-journalistique contre « l’islamo-gauchisme ». De logiques structurelles en routines professionnelles ordinaires, nombreux sont en effet les mécanismes qui, au sein des médias dit « respectables », contribuent depuis au moins quatre décennies à la banalisation de l’extrême droite, à la légitimation de mots d’ordre sécuritaires et identitaires… et de leurs représentants politiques. Éric Zemmour en aura largement profité, dont la candidature à l’élection présidentielle de 2022 a polarisé l’agenda journalistique. Le racisme ? Un formidable outil de carrière au sein des grands médias.
Orwellisation du débat
Face à la déprogrammation de C8, les estafiers de Bolloré s’érigent en « défenseurs de la liberté d’expression » et hurlent à la censure alors qu’Hanouna continue d’être diffusé sur les box et que l’extrême droite dispose d’autres fréquences audiovisuelles. La passivité de l’Arcom et des…
Auteur: Acrimed