Retour sur la manif toulousaine contre le pass sanitaire du 17 juillet à Toulouse

Ce samedi 17 il y avait des manifs partout en fRance contre le pass sanitaire. À Toulouse malgré quelques pancartes, banderoles et chants anticapitalistes ou anti autoritaire, une atmosphère assez complotiste et confusionniste régnait : trop de gens portaient des étoiles jaunes, comparant le pass sanitaire au fichage des juif·ves sous l’Allemagne nazie, on criait contre la « dictature » puis pour la « Liberté ». Au moins une dizaine de personnes avaient une esthétique faf : crâne rasé, polos bleu-blanc-rouge. En plus, il y avait quelques drapeaux français et quelques marseillaises ont été chantées, mais c’était (peut être) moins la faferie qu’au début de GJ. Et ce n’était pas l’unique souci dans cette manif.

On a assisté à une pacification de la manif par des « orgas » et la police. Par « orgas » on entend des comptes Facebook qui ont appelé à la manif, certains gens qui tenaient des banderoles, des gens avec des mégaphones, dont certaines personnes étaient impliquées dans les manifs GJ ; bref, ces personnes ont voulu diriger la manif afin d’empêcher que nous allions en centre-ville et vers la confrontation. Avant même l’heure de rdv, plusieurs personnes sont présentes près du métro Jean Jaurès. Là ilselles sont envoyés de l’autre côté du carrefour par ces « orgas » au prétexte que la manif est interdite dans le centre-ville. Puis à chaque fois que le cortège stagnait face aux keufs ou montrait leur volonté d’aller dans le centre-ville, des personnes s’interposaient et donnaient la consigne d’avancer, par exemple au croisement de rue de Metz. On a plus entendu « la police avec nous » que « tout le monde déteste la police ».

Ce manque d’offensivité, qui contraste avec la période des manifs GJ, on l’a retrouvé en face, du côté des flics. Globalement ils sont restés à à distance. Au moment où le cortège est finalement gazé devant le Palais de Justice, alors que l’on entend encore « la police avec nous », les flics pourtant nombreux ne tentent pas de disperser réellement la manif. Le cortège ne s’est pas retrouvé noyé dans les lacrymos, la Bac n’a pas sauté dans la foule et les CRS n’ont pas mis la pression à l’arrière du cortège. Cette stratégie changeait de celles vécues depuis plusieurs années à Toulouse. Ce samedi on a retrouvé les « brassards bleus » ces flics qui cherchent à faire copains copains avec les manifestant·es. Ils ne portaient d’ailleurs pas toujours leurs brassards lorsqu’ils se promenaient…

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Auteur: IAATA