Retour sur l'expulsion illégale du 19 rue Bonhomme

Ce vendredi 3 mai vers 15h, une trentaine de flics ont expulsé le squat 19 rue du docteur Bonhomme à coups de disqueuse et de bélier.

Pour un historique de la situation : un article ici Squats Casse-Dalle et Bonhomme : la lutte continue

2 personnes ont été embarquées par la police aux frontières (PAF). Un est sorti vendredi soir avec une obligation de pointage en vue d’une expulsion du territoire et… une assignation à résidence, alors qu’il vient d’être expulsé de son domicile ! Un rassemblement de soutien a eu lieu samedi matin devant la PAF pour crier des slogans pour la liberté et contre les expulsions. Le 2e pote a été libéré samedi en début d’après-midi !

Les flics ont justifié l’expulsion du squat par la procédure de mise en demeure de quitter les lieux sous 7 jours qui avait été lancée le 25 avril dernier. Cet arrêté avait pourtant fait l’objet d’un recours au tribunal administratif et d’une requête en référé lundi 29 avril, suite à quoi le tribunal a fixé une audience au 14 mai prochain, dont la préfecture avait été informée.

L’expulsion n’était donc légalement possible avant cette audience, comme l’indique l’article 38 du DALO utilisé pour cette expulsion :

« Lorsque le local occupé ne constitue pas le domicile du demandeur, ce délai est porté à sept jours et l’introduction d’une requête en référé sur le fondement des articles L. 521-1 à L. 521-3 du code de justice administrative suspend l’exécution de la décision du représentant de l’Etat. »

Dans la foulée de l’expulsion, la préfecture a donc été mise en demeure de procéder à la réintégration des habitant-es sous 48h.
On vous tient au courant des suites…

Gros soutien également aux autres personnes expulsées ce vendredi 3 mai : les occupant-es de Sciences Po pour la Palestine le matin, et le collectif Femmes à la Rue expulsées d’un gymnase avec 70 enfants en pleine nuit.

Solidarité…

La suite est à lire sur: rebellyon.info
Auteur: