Pas de parcours déposé en prefecture, pas d’autorisations demandée et même semble t-il une interdiction de la prefecture… non pas question de negocier avec ceux qui veulent nous mater, nous surveiller, nous n’avons pas a demander l’autorisation pour profiter de la rue, de cet espace qui nous appartient !
Mais y’avait une organisation par un collectif éphemère qui a essayé de rendre ce moment accessible et autogeré. Quelques outils sont pensé en amont : une réunion publique dans le parc pour se rencontrer, un mail anonyme pour communiquer, des affiches et un texte qui donne envie de carnavaler…
A l’heure du rendez vous, le 7 mars, les gentes affluent de toute part dans le parc de Bonnefoy, des gens de tout ages, déguisées, pleins de confettis déconfinés.
Les médias diront que les flics ont encadré le cortège et nous rappellons que cela est faux, la police bloquait l’accès au centre ville sans comprendre que nos envies étaient plutot d’aller profiter de nos quartiers populaires, pas envie d’amuser la galerie pour les bourgeois du centre ville.
Les chars et M. Carnaval n’ont donc pas pu rejoindre la foule à temps, bloqués par les gens d’armes avec leurs fourgons sous les ponts du train ou autour de la médiathèque. De l’autre coté la foule compacte, composée d’environ 2000 personnes leur a fait un beau pied de nez.
Le parcours a été improvisé pour que tout le monde profite de ce moment de fête populaire sans encombre avec une police équipée pour blesser, il s’est terminé au parc de la Maourine ou un feu de joie a cloturer le carnaval, brulant encore bien après le couvre feu.
Des musicien.nes et danseur.euses ont animé.es la foule et rythmaient la marche ouverte par des éclaireur.euses ouvrant le parcours, prenant le risque de se faire confisquer leurs instruments comme ce fut le cas 2 jours plus tot pour la batucada feministe.
L’émotion, les sourires, les pétards, les paillettes et les confettis étaient au rendez vous, et tous le monde a pu en profiter. Mais dans un contexte anxiogene et repressif, nous gardions dans nos têtes toutes les personnes enfermé.es, privé.es de contact avec l’exterieur ou avec leurs proches.
Cela nous rappelle qu’un carnaval sauvage a toujours eu un sens politique.
Nous invitons toustes celleux qui le peuvent a multiplier les initiatives autogerées comme celles ci, pour faire face un temps aux restrictions qui nous emprisonnent, sans oublier de prendre soin de nous.
Des confettis déconfinés.
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Auteur: IAATA