Fini la retraite à taux plein à 60 ans avec 40 annuités pour tous, promise il y a encore trois ans par le Rassemblement national. Remis à plus tard ou jamais, l’âge légal de départ à 62 ans, encore défendu l’an dernier par Marine Le Pen, pendant la réforme des retraites. Pour les législatives, Jordan Bardella ne prend l’engagement d’améliorer le sort que de quelques dizaines de milliers de salariés, sur les quelques 700 000 par an qui partent à la retraite.
En matière électorale, c’est une innovation. Là où la plupart des hommes politiques reviennent sur leurs promesses après les élections, Jordan Bardella se fait plus disruptif qu’Emmanuel Macron. Il recule, avant même le scrutin.
« J’ai un impératif de justice sociale, c’est les carrières longues […] je souhaite que ceux qui ont commencé à travailler avant 20 ans, puissent partir à 60 ans avec 40 annuités », a affirmé Jordan Bardella jeudi 20 juin, devant un parterre de patrons, lors de l’audition par le Medef des candidats aux élections législatives. Une mesure envisagée pour l’automne prochain qu’il a confirmé ce lundi, à l’occasion de sa conférence de presse détaillant le contenu de son programme. Toute autre mesure de justice sociale sur le dossier des retraites est renvoyée à plus tard, après un audit sur les finances publiques que le Rassemblement national anticipe déjà comme catastrophique.
Combien de salariés pourraient partir à 60 ans pour carrières longues ?
Jeudi dernier, durant l’audition des candidats par le Medef, Jordan Bardella a expliqué qu’il permettrait à celles et ceux qui ont commencé à travailler avant l’âge de 20 ans de partir à la retraite à 60 ans, s’ils ont cotisé 40 ans. Une dépense qu’il a chiffrée à 1,6 milliard d’euros par an et qu’il compte compenser par la suppression de l’Aide médicale d’État. Une façon de brosser son électorat dans le sens du poil en visant…
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Auteur: Stéphane Ortega