Retraites : doucement la rue s’anime à Montpellier

3000 participant.e.s au plus fort de la manif, une intrusion sur les voies de la gare Saint-Roch, la façade du Polygone peinturlurée de toutes les couleurs : avec un nouveau défilé organisé ce samedi 18 mars en dehors de l’intersyndicale locale, petit à petit les mouvements de rue contre la réformes des retraites et le 49.3 s’animent à Montpellier.

Depuis l’annonce d’un recours à l’article 49.3 pour faire passer en force la réforme des retraites, les manifestations sont devenues quotidiennes, à Montpellier comme dans de nombreuses villes de France. Quotidiennes et animées. Jeudi 16 2000 personnes défilaient d’après les chiffres de l’intersyndicale, à son appel. Le rassemblement aura finit place de la Comédie par un feu de colère. Vendredi 17, environ 300 personnes se retrouvaient devant la préfecture, une partie du cortège finissant par envahir la gare Saint-Roch.

Samedi 18, différents petits syndicats locaux, parmi lesquels Sud Éducation, la CNT, le Snudi-FO, ou encore les comités de mobilisation universitaires et différents collectifs actifs dans le mouvement social en cours, appelaient à remettre le couvert, en début d’après-midi place de la Comédie.

Belle réussite, puisque dès 14h des centaines de personnes se pressent au pied des trois grâces. Remontant la rue de la Loge jusqu’à la préfecture puis le Peyrou, et enfle encore et encore. Si bien qu’on se retourne au milieu du boulevard Jeu de Paume sur une manif à son apogée numérique, forte de bien 3000 participant.e.s.

Pas mal de gilets jaunes en vue, quelques drapeaux syndicaux par ci par là, une absence totale de la CFDT et de l’UNSA et quasi totale de la CGT. Le cortège, nettement plus dynamique que les grandes manifestations déclarées de ces dernières semaines – ”voilà enfin une manif”, peut-on entendre dans la foule – presse le pas à l’approche de la gare Saint-Roch, alors qu’aux slogans contre la réforme des retraites se mêlent appels au soulèvement populaire et chants anticapitalistes.

Alors que la police ferroviaire, prise de cours, se presse de fermer les portes de l’établissement, un sprint d’une poignée de manifestant.e.s en tête de cortège permet à tant d’autre d’y pénétrer. Environ 200 personnes se retrouvent à l’intérieur de l’établissement, alors que le reste de la manif patiente dehors. Une cinquantaine se retrouve sur les rails de la voie A, empêchant un TGV d’accoster, sous le regard de quelques agents de la Brigade Anti-Criminalité. Le blocage des voies…

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Auteur: Le Poing