Retraites : pourquoi les écologistes seront dans la rue

« S’unir » pour contrer les sirènes du « produire plus pour consommer plus ». À la veille du début de la mobilisation contre la réforme des retraites, les mouvements écologistes ont d’ores et déjà l’intention de « concrétiser les problématiques écologiques et sociales ».

Pour la première fois depuis douze ans, tous les syndicats ont réussi l’union parfaite : ensemble, ils appellent à manifester jeudi 19 janvier pour une « puissante mobilisation dans la durée », afin d’empêcher tout recul de l’âge légal de départ à la retraite, fixé par le gouvernement à 64 ans.

Réunie avec la CGT, FSU et Solidaires autour de l’Alliance écologique et sociale, une partie des associations écologistes compte bien leur emboîter le pas et descendre dans la rue. Sans toutefois avoir leur propre cortège. Parmi celles-ci : Greenpeace, Les Amis de la Terre, Alternatiba, Reclaim Finance, Notre affaire à tous ou encore Youth for Climate. En interne, les messages et positions des différentes organisations syndicales sont relayées, « mais il ne s’agit pas de prendre le lead, nuance François Chartier, chargé de campagne à Greenpeace. L’expertise sur le sujet leur revient ».

Même constat du côté de Fridays for Future dont, sans appeler officiellement à la mobilisation, la plupart des membres seront dans la rue le 19 janvier « à titre individuel », car « lorsqu’on est sensible aux sujets environnementaux on l’est forcément aux conditions de vie », explique Pablo, son porte-parole.

« La retraite pour les morts »

Pour Gabriel Mazzolini, chargé de mobilisation des Amis de la Terre, derrière la question des retraites, la bataille se veut culturelle : « C’est tout un enjeu de société qui se joue : quelle est la forme du travail que l’on propose au-delà de ça ? » Le militant insiste sur le péril que le rallongement de la durée du travail va faire peser sur les métiers les plus précaires et pénibles.

Face à la vieillesse, les statistiques dessinent un tableau sombre : non, nous ne sommes pas égaux. Selon les données de l’Insee, parmi les 5 % les plus pauvres, l’espérance de vie est de 71,7 ans. Contre 84,4 ans pour les 5 % les plus riches. Soit treize ans d’écart. « Cette réforme, c’est la retraite pour les morts », tranchait le député socialiste Boris Vallaud le 10 janvier dernier lors du premier meeting sur la réforme des retraites organisé à Paris, par Reporterre et le journal Fakir.

Des catégories de population également plus touchées par le changement climatique « alors que ce sont celles qui polluent aussi le moins, souligne Zak, militant du mouvement de désobéissance civile Extinction Rebellion Paris, qui manifestera jeudi….

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Auteur: Reporterre