Retraites : que répondre à cette déclaration de guerre sociale ?

C’est officiel, le gouvernement va présenter sa réforme des retraites ce mois-ci, pour une adoption d’ici le printemps. La mesure phare de cette réforme est le recul de l’âge de départ de 62 à 65 ans. Ce n’est rien d’autre qu’une déclaration de guerre sociale. Celle que la bourgeoisie fait aux classes laborieuses depuis son origine, et la poursuite d’un plan de liquidation progressive des droits sociaux arrachés par nos anciens tout au long du siècle dernier. Mais c’est aussi l’occasion pour nous de répliquer, de faire mordre la poussière à cette classe et son leader, le président Macron qui poursuit cet objectif politique par égo et volonté d’aller jusqu’au bout de ce qu’il a promis à son entourage et la frange la plus égoïste de son électorat. « Déclaration de guerre sociale, n’y allez-vous pas un peu fort ? » Non, et voici pourquoi.

1 – La seule nécessité à mener cette réforme est politique et idéologique, pas financière

Tout au long du règne de Macron, les justifications de réforme des retraites ont changé. Au début, il s’agissait de rendre le système “plus juste”, en “unifiant” les régimes, sans chercher à faire d’économies. Ensuite, il fallait économiser sur le système de retraites pour financer de grands chantiers dans la santé et l’éducation. Désormais, le gouvernement revient à la bonne vieille justification financière : il s’agit de sauver le régime de retraites contre son propre déséquilibre financier en repoussant l’âge de départ à la retraite, pour économiser et ainsi favoriser l’équilibre du régime à long terme.

La vérité, c’est que même ces explications financières a priori convaincantes – « on vit plus longtemps donc on travaille plus longtemps » ; « il y a trop de retraités et pas assez d’actifs » – ne tiennent pas la route. On le sait désormais, on l’a décrypté, nos confrères et nous-mêmes, des dizaines de fois : c’est une raison fausse, un pur prétexte, et même le Comité d’Orientation des Retraites, organisme créé dans les années 2000 et utilisé pour donner une caution scientifique aux réformes successives le dit. « Les résultats de ce rapport ne valident pas le bien-fondé des discours qui mettent en avant l’idée d’une dynamique non contrôlée des dépenses de retraite » : c’est écrit noir sur blanc dans son dernier rapport, page 9.

2 – L’objectif est d’économiser sur la protection sociale pour donner plus aux entreprises et aux actionnaires

Ça ne…

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Auteur: Rédaction Frustration Mag