Malgré une ultime réunion entre syndicats et patronat ce lundi, aucun accord n’a pu être trouvé pour une amélioration, même modeste, de la réforme des retraites de 2023. Ni l’intervention de François Bayrou ce mardi matin ni les rencontres programmées tout au long de la journée à Matignon ne devraient inverser la tendance.
Lundi, en début d’après-midi, tout indiquait qu’il n’y aurait pas d’accord entre patronat et syndicats. Après avoir laissé plané le doute sur sa participation à cette ultime réunion afin de parvenir à un compromis, le Medef, accompagné de la CPME, choisissait la provocation.
Hier, l’enjeu était clair : valider ou amender le texte de synthèse rédigé par Jean-Jacques Marette, missionné par Matignon pour conduire les concertations. A la place, Patrick Martin (Medef) et Amir Reza-Tofighi (CPME) organisaient une conférence de presse sur le trottoir du ministère des Affaires sociales. Une demi-heure avant la séance, ils annonçaient ce qu’ils présentaient comme de nouvelles propositions. En réalité, simplement leurs positions, déjà rejetées par des organisations de salariés pourtant conciliantes. Huit heures et deux interruptions de séance plus tard, Yvan Ricordeau, le négociateur de la CFDT, annonçait l’échec de quatre mois et demi de discussions.
Des exigences revues à la baisse
Pourtant, les trois organisations de salariés (CFDT, CFE-CGC et CFTC), qui n’avaient pas claqué la porte du « conclave », avaient fortement réduit leurs attentes dans cette concertation que François Bayrou avait trompeusement présenté « sans tabou ni totem ». Fini la remise en question d’un âge légal de départ à la retraite à 64 ans, pourtant en tête de la liste des objectifs de la CFDT. Fin janvier, Marylise Léon, sa secrétaire générale présentait à la presse ses priorités avant le début des discussions. Au nombre de trois, la première était…
Auteur: Stéphane Ortega