« Retraites : travailler moins longtemps pour vivre mieux ! » 4 pages d'Attac

Le système de retraites par répartition créé en 1945 a constitué un progrès social majeur, en affirmant la solidarité entre les générations et en permettant de sortir progressivement de la misère les personnes après leur vie professionnelle. Par rapport à d’autres pays, notre système est plus protecteur car il permet d’assurer en moyenne un niveau de vie des retraité·es équivalent à celui de la population active.

Mais depuis des années, les gouvernements successifs s’attachent à détricoter méticuleusement notre système de retraites : réduire les pensions, dégrader la protection vieillesse par répartition et favoriser les alternatives privées, c’est à dire le système par capitalisation. Pour cela, ils jouent la carte de la dramatisation du déficit sur le ton de la catastrophe annoncée. No alternative ! Il faudrait baisser les retraites… pour les sauver !

Or les déficits ne menacent nullement la pérennité du système, et ils ne sont pas dus à une dérive des dépenses (partie 1).

Aujourd’hui, le gouvernement d’Emmanuel Macron tente d’instrumentaliser l’urgence financière pour justifier un choix inique : celui de repousser l’âge de la retraite à 65 ans (partie 2).

Une telle mesure s’ajouterait aux conséquences des réformes précédentes, qui ont dégradé le système de retraites (partie 3).

D’autres options sont pourtant possibles pour garantir des retraites justes et pérennes ! (partie 4)

Les fausses justifications du projet de réforme du gouvernement

L’urgence financière est le premier argument choc d’Emmanuel Macron pour imposer sa réforme des retraites. Pour sauver le système par répartition, déséquilibré financièrement, il faudrait porter l’âge légal de la retraite à 65 ans d’ici 2031 (quatre mois par an à partir de 2023) voire à 64 ans avec allongement accéléré de la durée de cotisation.

Cet argument est contredit par le rapport 2022 du très officiel Conseil d’Orientation des Retraites (COR) : non seulement, la part des dépenses de retraite dans le PIB serait stable ou en diminution jusqu’en 2070 mais le solde du système de retraite accuserait un déficit minime d’ici 2032 (0,5 à 0,8 point de PIB). D’autant que les réserves totales du système de retraite sont à même de couvrir ces besoins conjoncturels de financement : elles s’élèvent à 8,3 % du PIB. Donc, pas d’urgence financière !

Le gouvernement…

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Auteur: Attac France