Rétrospective : quelles avancées pour les animaux en 2021 ?


Depuis trois ans, la cause animale a sa propre remise des prix. Le Prix de l’Animalisme Francophone récompense les initiatives favorables aux animaux, qu’il s’agisse de campagnes associatives, de livres, d’alternatives alimentaires aux produits animaux, de plaidoyers médiatiques ou encore d’interventions politiques. L’annonce du palmarès issu de votes en ligne est aussi l’occasion de porter un regard rétrospectif sur les avancées de l’année pour la cause animale.

Des avancées réglementaires et législatives 

Le candidat Emmanuel Macron avait annoncé en 2017 que les œufs de poules en batterie seraient interdits à la vente au consommateur d’ici 2022. L’année 2021 s’achève par la publication d’un décret d’application interdisant la construction de nouvelles places, mais perpétuant le droit de rénover et donc de poursuivre indéfiniment l’exploitation des 42 millions de poules élevées en cage chaque année. Cette réforme reste insuffisante pour les associations, qui demandent l’interdiction de ce mode d’élevage d’ici 2025.

@mahmut ……/Unsplash

Autre source de crispations, le gouvernement s’est acharné à défendre jusqu’au bout les chasses non sélectives dites « traditionnelles » ou même « artistiques » pour certains…. en réalité « archaïques et cruelles » pour d’autres. Malgré les réglementations européennes ayant contraint le gouvernement à agir, l’intervention du Conseil d’État a été nécessaire par deux fois pour annuler des autorisations ministérielles. 

Si le gouvernement peut donner l’impression de faire le minimum dans un contexte où l’altruisme envers les animaux est un sujet de plus en plus populaire, il faut reconnaître que cette année fut importante en termes d’avancées politiques.

En juillet, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a annoncé l’obligation d’installer dans chaque couvoir une machine permettant de détecter le sexe de l’embryon dans l’œuf. D’ici la fin de l’année prochaine, cette technologie permettra d’éviter le broyage de 40 millions de poussins mâles par an pour un surcoût de seulement deux centimes par douzaine d’œufs.

@Jason Leung/Unsplash

Cette décision politique est l’aboutissement d’une mobilisation associative de plusieurs dizaines d’années, renouvelée en 2014 par la publication d’une enquête de L214 ayant rendu d’autant plus pressante la demande sociétale de mettre fin au massacre de ces oisillons.

Autre succès : la loi visant à lutter contre la maltraitance animale…

La suite est à lire sur: mrmondialisation.org
Auteur: Sharon Houri