Rihanna n’en est pas à son premier coup d’éclat. Cette fois, elle a suscité la controverse et l’indignation avec une photo jugée par certains « déshumanisante et dégradante », sur laquelle elle est vêtue en religieuse, pour la couverture du printemps 2024 du magazine Interview.
Ce n’est pas la première fois que Rihanna utilise l’imagerie religieuse dans son travail. Prenons par exemple sa tenue « sexy pope » (pape sexy) lors du Met Gala 2018. C’est devenu un look emblématique, qui a même été immortalisé par une effigie en cire de la chanteuse dans le célèbre musée Madame Tussaud, et a incité le magazine Vogue à déclarer « Rihanna a gagné le Met Gala ».
Exactement comme avec la couverture du magazine Interview, certains ont jugé le thème du gala « corps célestes : la mode et l’imagination catholique » « sacrilège ».
Pourtant, l’Église catholique s’est associée à l’exposition et a accompagné le Metropolitan Museum of Art, en prêtant plus de quarante vêtements papaux en provenance du Vatican. L’archevêque de New York, le cardinal Timothy Dolan, a non seulement approuvé l’événement, mais y a également assisté.
Rihanna n’a pas non plus limité son utilisation du symbolisme religieux à la religion catholique. En 2021, elle a été accusée d’appropriation culturelle lorsqu’elle a été photographiée portant un pendentif représentant la divinité hindoue Ganesha.
Et l’année précédente, Rihanna s’est excusée d’avoir utilisé un texte islamique sacré dans la musique du défilé de sa marque de lingerie Savage x Fenty en 2020.
Le symbolisme religieux comme provocation culturelle
Comme de nombreuses stars de la pop, de Beyoncé à Madonna et Lady Gaga à Lil Nas X, Rihanna utilise l’imagerie religieuse à des fins de provocation.
Tout comme Beyoncé a utilisé l’imagerie associée à la Vierge Marie dans ses annonces de grossesse sur les réseaux sociaux,…
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Auteur: Chris Greenough, Reader in Social Sciences, Edge Hill University