Rivalité Burundi-Rwanda : les attaques des rebelles Red-Tabara aggravent les tensions régionales

Le groupe armé Red-Tabara, basé en République démocratique du Congo (RDC), a repris ses attaques au Burundi depuis fin décembre. Le groupe – qui est une abréviation du français Résistance pour un État de droit au Burundi –fait partie d’une poignée de groupes rebelles qui cherchent à renverser le gouvernement burundais.

Les attaques du Red-Tabara visent toutefois des civils plutôt que des installations gouvernementales, des bases militaires ou des infrastructures stratégiques. Cela a remis en question les motivations du groupe.

La Red-Tabara a été créée en 2015 à la suite d’une crise politique et d’un coup d’Etat manqué par certains officiers militaires contre le président burundais de l’époque, Pierre Nkurunziza, qui est décédé en 2020. Le groupe prétend lutter pour un retour à l’État de droit, que le gouvernement actuel aurait abandonné. Cependant, ses attaques aveugles contre les populations civiles s’inscrivent de plus en plus dans le cadre d’actes terroristes.

En février 2024, les combattants de la Red-Tabara ont attaqué le village de Buringa, situé au Burundi à la frontière avec la RDC, tuant neuf personnes. Deux mois plus tôt, les combattants ont attaqué Vugizo, également au Burundi, près de la frontière avec la RDC, tuant 20 personnes.

La Red-Tabara opère dans la région orientale instable de la RDC, dans la province du Sud-Kivu. Cette province partage une frontière poreuse de 243 km avec le Burundi.

Au cours des 15 dernières années, j’ai étudié la dynamique des conflits dans la région des Grands Lacs, qui comprend le Burundi, la RDC, le Rwanda et l’Ouganda. Je considère que les attaques les attaques de la Red-Tabara font partie d’actions coordonnées visant à utiliser les conflits pour remodeler la géopolitique de la région. Les intérêts politiques et économiques, principalement axés sur le contrôle des zones minières et le commerce des minerais, jouent un rôle clé dans la dynamique de…

La suite est à lire sur: theconversation.com
Auteur: Patrick Hajayandi, Research Affiliate, University of Pretoria