L’ancien résistant et ministre de la justice Robert Badinter va entrer au Panthéon lors d’une cérémonie d’hommage le 9 octobre, date anniversaire de la promulgation de la loi d’abolition de la peine de mort dont il est l’auteur, a-t-on appris mardi 8 avril de l’entourage d’Emmanuel Macron.
L’historien et résistant Marc Bloch fera, de son côté, son entrée au Panthéon le 16 juin 2026, 82 ans après son exécution par la Gestapo en 1944, ont ajouté les mêmes sources, confirmant une information du Figaro.
Le président de la République avait annoncé l’entrée au Panthéon de l’ancien garde des Sceaux socialiste lors d’un hommage national rendu après sa mort le 9 février 2024. Son nom « devra s’inscrire au côté de ceux qui ont tant fait pour le progrès humain et pour la France », avait-il dit. Robert Badinter était « la République faite homme », « une force qui vit et arrache la vie aux mains de la mort », avait ajouté le chef de l’État.
Né dans une famille juive émigrée de Bessarabie (l’actuelle Moldavie), Robert Badinter avait été témoin de l’arrestation de son père à Lyon pendant la Seconde Guerre mondiale, qui était mort en déportation en Pologne. Son grand combat fut celui contre la peine de mort, abolie en France par la loi du 9 octobre 1981.
Pas de « transfert » des deux défunts
En novembre, Emmanuel Macron avait annoncé que Marc Bloch rejoindrait aussi les grands personnages de l’Histoire de France, en louant son « courage » et sa « lucidité ». Dans une lettre au président de la République, la famille de l’historien lui avait demandé que « l’extrême droite, dans toutes ses formes, soit exclue de toute participation à la cérémonie » d’entrée au Panthéon.
Issu d’une famille juive alsacienne, professeur d’histoire du Moyen Âge à l’université de Strasbourg de 1919 à 1936, l’auteur de « L’étrange défaite »,…
Auteur: La Croix (avec AFP)