Nous, collectif d’entraide entre squats sur Toulouse existant depuis maintenant près de dix ans, tenons à revenir sur certains points de cette affaire. Notamment d’une part, sur les approximations, les fausses vérités, l’instrumentalisation médiatique, l’emballement irrationnel des réseaux sociaux et d’autre part, afin de réaffirmer notre positionnement politique – qui tranche avec le malaise palpable de certains de « nos camarades ».
Contrevérités dans l’affaire Roland
Tout d’abord, non, monsieur Roland n’est pas le « pauvre petit propriétaire » dépeint par les médias. Cette maison estimée à 600 000€ n’est pas son seul bien. Il possède au moins un autre appartement à Albi. Selon nos informations, il aurait également vendu une autre de ses propriétés dernièrement. Déroulant un récit misérabiliste, la machine médiatique a mis en avant que la maison était remplit de souvenirs et qu’il y avait du passage régulier. Il est clair que tout cela est mensonger : cette maison est vide d’occupant depuis plusieurs années et a même été squattée dans le passé ! Déjà à l’époque, la maison n’abritait rien, si ce n’est quelques vieux meubles, et en aucun cas « des souvenirs d’enfance » (propos vérifiés par les vidéos post-expulsion mise en ligne sur ladepeche.fr le 13 février). La mise en vente de la maison avait même été entravée par un refus de la mairie à l’automne 2019 afin d’éviter que ce bien ne revienne à des promoteurs immobiliers qui voulaient la raser pour y construire un immeuble. Rien à voir donc avec une vente urgente nécessaire à la survie de la famille du propriétaire. Nous ne sommes pas les seuls à faire ce constat puisque que la justice elle-même en a tiré les mêmes conclusions. Confirmé par plusieurs sources dont RTL et La Dépêche (12 février), l’urgence imminente à la vente de ce bien a été écartée au regard des revenus plus que confortables du couple Roland. On est bien loin de l’image du miséreux qui se retrouve à la rue face aux méchants squatteurs, image à laquelle de nombreuses personnes plongées dans une précarité rampante ont pu alors s’identifier. Bien évidement, tous les propriétaires ne sont pas riches, nous ne connaissons que trop bien les réalités des travailleurs pauvres s’éreintant à payer les traites d’une vie, mais ce n’est absolument pas le cas ici.
D’un point de vue strictement juridique, et comme dans chaque épisode médiatique de ce genre, de nombreuses approximations, d’erreurs manifestes,…
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Auteur: IAATA