Rosiers centenaires, rhododendrons… Une myriade de plantes sauvées d'un gros chantier parisien

Des planches, quelques meubles, et des allers-retours incessants entre la cour et les camions. Pas de doute, l’heure est au déménagement ce 13 octobre, pour les Grands voisins. Voilà cinq ans qu’un collectif d’associations s’était emparé des 3.5 hectares de l’ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul, dans le 14e arrondissement parisien. Les occupants laissent aujourd’hui le champ libre au chantier qui transformera le lieu en écoquartier. Sous la pluie, ils s’affairent à démonter les structures en bois, tambourinent les planches à grands coups de marteaux, pendant que d’autres les chargent dans les camions. « Nous avions déjà libéré une partie de l’espace occupé fin 2017 pour le début des travaux », se souvient Bérénice Perrein, membre de Yes we camp, une des associations occupant les lieux, au côté d’Aurore, et de Plateau urbain. D’ici quelques jours, l’espace sera définitivement libéré pour laisser place aux engins de chantier. Une transformation qui a bien failli finir en coupe rase pour les plus anciens occupants de ces lieux que sont les arbres et autres plantes, décrites notamment par Chateaubriand dans les années 1840 — il évoquait notamment « les lilas, les azalées, les pompadouras et les rhododendrons du jardin ».. Seuls quelques arbres devaient être conservés pour le futur écoquartier.

Les quelques grands arbres de la cour ne seront pas coupés lors des travaux.

Une « communauté végétale » en sursis

Une situation qui a fait réagir certains occupants du lieu. Rosiers, figuiers et autres cotonéasters ne pouvaient pas disparaître. « Ces plantes forment une véritable communauté végétale. Elles vivent et s’épanouissent ici et ensemble, dans ce lieu, pourtant très éloigné de leur milieu d’origine », explique Isabelle Delatouche, artiste et membre des Grands voisins, très investie pour ces plantes. « On ne pouvait pas laisser faire cela, ces plantes sont les racines…

Auteur: Quentin Zinzius Reporterre
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