RSA conditionné à l’activité : ce que l’on sait

 

Début avril, 18 départements se sont lancés dans l’expérimentation du RSA conditionné. L’idée :  verser le RSA en contrepartie de 15 à 20 heures d’activités hebdomadaires. Mais quelles sont ces activités ? Et quelles sanctions seront mises en place pour ceux qui ne s’y astreignent pas ? Si le dispositif est encore flou, une chose semble néanmoins promise : stigmatiser une fois de plus les plus précaires.

 

Le gouvernement Macron n’en a pas fini avec les précaires. Après la réforme de l’assurance chômage, celle du RSA pointe déjà le bout de son nez. Depuis le début du mois d’avril, l’expérimentation d’un Revenu de solidarité active (RSA) sous condition a débuté dans 18 départements. Objectif : conditionner le versement de cette allocation (607,75€ pour une personne seule qui ne touche pas l’aide au logement) à 15 ou 20 heures d’activités hebdomadaires. A titre d’exemple : dans le Nord, l’expérimentation aura lieu à Tourcoing dans les secteurs du Virolois et de l’Epideme. Dans ces quartiers classés « politique de la ville » 3000 allocataires du RSA (2000 nouveaux entrants et 1000 bénéficiaires actuels) vont faire l’objet d’un suivi renforcé en matière d’emploi. Première étape obligatoire : l’inscription à Pôle emploi – bientôt renommé France Travail.

« Théoriquement, ces personnes seront reçues 15 jours après l’ouverture de leurs droits et seront encadrées à la fois par un agent du département et par un conseiller de Pôle emploi », détaille Olivier Treneul, agent du département du Nord et syndicaliste SUD. « A partir de là, ils seront inscrits dans trois parcours différents : un parcours strictement social, s’ils ont de gros freins à l’emploi et un parcours socio-professionnel, voire uniquement professionnel, si ces freins sont moindres. Ce sont les agents de Pôle emploi qui prendront prioritairement en charge ces deux derniers parcours », explique…

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Auteur: Guillaume Bernard