Et les Blacks finissent coffrés. Ultime minute symbolique samedi 16 novembre sur la pelouse du Stade de France, au bout d’un match haletant durant lequel Néo-Zélandais et Français se sont épuisés dans un combat d’anthologie : les visiteurs disposent d’une dernière cartouche pour tenter de l’emporter in extremis, mais ils sont acculés dans leur camp, sans cesse repoussés par des Bleus qui s’accrochent à leur maigre petit point d’avance comme des morts de faim. Et le porteur du ballon soudain se retrouve pris, ceinturé, impuissant.
Coup de sifflet et fin du suspense. 30-29 pour le XV de France, troisième victoire consécutive à la maison pour les hommes de Fabien Galthié face à la Nouvelle-Zélande après celle de novembre 2021 (40-25) et celle inaugurant la Coupe du monde 2023 (27-13). « Un point c’est rien, mais un point c’est beaucoup », peut sourire le sélectionneur, référence à ce Mondial de la désillusion des Bleus, vaincus en quart de finale par l’Afrique du Sud sur cet infime écart (28-29). Comme seront aussi battus les Blacks en finale par les mêmes Sud-africains (11-12).
Des Bleus d’abord dominés
Un point, ce n’est effectivement grand-chose, mais c’est une vraie réponse à la question qui se posait avant ce duel le plus attendu de cette tournée d’automne. Les Bleus parfois bancals depuis un an allaient-ils vraiment se relancer sur un chemin conquérant ? Contre le Japon une semaine plus tôt, ils avaient esquissé quelques éléments encourageants, enquillant les essais (52-12), mais face à des Nippons assez empruntés, trop tendres pour tirer de solides conclusions.
Le traditionnel rendez-vous avec les cadors au maillot frappé de la fougère argentée tombait donc à pic pour évaluer cette résilience que l’on cuisine aujourd’hui à toutes les sauces. Les Blacks ne débarquent effectivement pas au stade de France en faisant profil bas, mais plutôt belle figure après trois…
Auteur: Jean-Luc Ferré