Sahel : stop ou encore ?

Même si l’armée française se défend de pratiquer une « chasse aux scalps »,
Mme Florence Parly confirme qu’à défaut de pouvoir annihiler les groupes rebelles armés dans ces parages aussi étendus que l’Europe entière — et où l’ex-puissance coloniale n’est tout de même plus tout à fait chez elle… — Paris continue, libération d’otages et négociations politiques ou pas, de viser au moins les dirigeants des deux grandes mouvances djihadistes du secteur : le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou JNIM en arabe) de Iyad Ag Ghali, nébuleuse liée à Al-Qaida ; et l’État islamique au grand Sahara (EIGS), affilié à Daech, dont le chef historique, Abdelmalek Droukdel, a été tué en juin dernier.

Lire aussi Anne-Cécile Robert, « Au Mali, coup d’État dans un pays sans État », Le Monde diplomatique, octobre 2020.

Depuis la libération début octobre des otages au Mali en échange de l’élargissement de deux cents prisonniers maliens — dont plusieurs dizaines de djihadistes accueillis en grande pompe dans leurs sanctuaires —, quatre opérations dites « de haut niveau » ont été menées par la force française Barkhane.

La principale, fin octobre — baptisée « Bourrasque », dans la zone « des trois frontières » — « a démontré la qualité et l’efficacité de notre partenariat de combat avec les pays sahéliens », a fait valoir la ministre. Durant plusieurs semaines, près de 3 000 soldats ont été déployés, dont 1 100 militaires nigériens et 300 militaires maliens, au sein d’unités mixtes. Cette « Bourrasque » aurait permis de mettre hors de combat des « dizaines de terroristes ».

Longue haleine

L’opération du 10 novembre, « n’était pas une action d’opportunité », comme cela peut aussi arriver, mais « préparée de longue date dans le but de viser des cadres du GSIM », à l’issue d’ une« manœuvre de…

Auteur: Philippe Leymarie
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