« Saison 2, épisode 1 » : au défilé du 1er mai, des craintes, un air de déjà vu et de l'espoir

« Saison 2, épisode 1 ». Sur le mur de l’immeuble parisien, ce graffiti à la bombe noire pourrait résumer ce 1er mai 2022. Première mobilisation depuis la réélection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République, cette fête des travailleurs et des travailleuses devait donner le ton du mouvement social pour le quinquennat à venir.

« Juste après la présidentielle, c’est la première fois qu’on pouvait retrouver la rue et des gens aux mêmes sensibilités que nous, ça me semblait important de venir », explique Jules, la trentaine, dessinateur et habitué des manifestations. Mais chez la plupart des manifestants, on s’attendait à une plus grosse mobilisation. « C’est quand même sacrément clairsemé, regrette Arielle, une étudiante parisienne. Je pensais que le climat actuel amènerait les gens dans la rue ». Il y avait dans la capitale 17 000 manifestants selon le ministère de l’Intérieur, 25 000 selon les syndicats. Les chiffres sont du même acabit qu’il y a un an. Et un peu moins important que lors des 1er mai d’avant la crise sanitaire.

« Journée banque ouverte »

Dans une banque vandalisée.

©Pierre Jequier-Zalc

Ce premier épisode social du second quinquennat n’aurait pu être qu’un copié-collé des 1er mai des cinq dernières années. Une odeur de merguez à l’arrière du cortège, le nez qui pique et les yeux qui pleurent à l’avant. Des slogans qui, faute de nouvelles personnalités politiques, commencent à devenir des classiques. Et les mêmes regards, tantôt amusés, tantôt atterrés, devant les devantures des banques et assurances éventrées.

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« Ma crainte, c’est que Macron fasse pire que durant le premier quinquennat »

Pourtant, du côté des manifestants règne une atmosphère entre inquiétude profonde et espoir non-dissimulé. « Ma crainte, c’est que Macron fasse pire que durant le premier quinquennat et qu’il détruise irrémédiablement des acquis sociaux importants », souffle Stéphane, qui tient un lieu associatif à Montreuil. « Déjà, s’il poursuit sur sa lancée, on est mal barré », ironise Inès, employée dans une administration publique.

Cortège pour la régularisation des travailleurs sans-papiers

©Pierre Jequier-Zalc

Deux enjeux principaux mobilisent les…

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Auteur: Pierre Jequier-Zalc